Après ce 3ème album studio et un album live et ce en moins de 3 ans, BLACK COUNTRY COMMUNION est-il encore un super groupe ? On peut se demander si ce projet n'est pas devenu bel et bien un groupe tout simplement. Certes on pourrait dire que chaque membre à sa manière est un star mais le groupe semble parti pour durer. Et vue la qualité de ce « Afterglow » c'est tant mieux !

Le groupe parvient à faire la synthèse des influences de chacun de ses membres, principalement un mélange de funk, soul, blues et heavy rock, le tout dans une ambiance souvent 70's qui rappelle aussi bien le DEEP PURPLE avec Hughes et Coverdale que LED ZEP. Si Glenn a, parfois, en solo un penchant vers la mollesse préférant le moelleux de la soul à la hargne du hard, ici on a un écrin plus brut pour sa voix. Dès le début du disque on a un un hard funk, heavy et puissant, avec « Big Train », on ralentit presque aussitôt le tempo en restant assez lourd avec « This is your time », où Glenn chante très soul. Impossible de ne pas faire le rapprochement entre le début de « Midnight sun » et « Won't get fooled again » des WHO (la musique des Experts pour les plus jeunes gavés aux séries télé) même si le morceau va tendre vers un heavy rock à la DEEP PURPLE Mark III et on reste dans cette mouvance pourpre avec le rapide « Confessor » avec son duel orgue-guitare. Glenn va croiser le chant avec Joe Bonamassa, le guitariste du combo, sur l'excellent heavy blues soul, « Cry Freedom ». « Afterglow » qui donne son titre à l'album est une sorte de ballade avec un chant soul, haut perché, comme Hughes les affectionne, des arrangements de cordes mais aussi des accélérations et du mellotron. « Dandelion » est un hard funk qui alterne les passages à ambiance et les passages plus lourds et plus puissants. « The Circle » est une longue ballade, qui subit un fort alourdissement sans toutefois vraiment accélérer malgré quelques montées. « Common man » nous rappelle que Glenn est un grand fan de Stevie Wonder avec son passage à la « Superstitious », c'est aussi un morceau dans lequel s'emmêlent des solos de basse, de guitare et de clavier. « The giver » est un hard funk lent et lourd, l'album se termine sur un morceau à la LED ZEPPELIN (l'autre groupe de Jason et de feu son papa, John), lent lourd, sombre où le chant de Hughes se fait même agressif et vraiment réussi.

« Afterglow » est un bon album qui mixe avec bonheur les influences soul-funk avec celles heavy rock et blues, le tout avec une ambiance 70's mais un son moderne (mais pas surgonflé), on notera une légère baisse de régime en fin d'album, compensée par un dernier titre assez fort. On peut le conseiller sans problème, et souhaiter que BCC continue longtemps sur cette lancée.


Rédigé par : Papy Cyril | 15/20 | Nb de lectures : 12967