C'est sous le patronyme PROFUGUS MORTIS que les Québécois de BLACKGUARD débutèrent leur carrière il y a presque dix ans. Après avoir remporté, au nez et à la barbe des trois mille autres participants, un concours de groupes Myspace, le sextet décrocha un contrat avec Nuclear Blast qui leur demanda fin 2008 d'opter pour le nom BLACKGUARD, histoire paraît-il d'éviter des soucis de copyright. "So It Begins", le premier album du groupe, vit le jour en 2007 dans un registre heavy/black mélodique, genre qui s'est depuis effacé pour laisser place à un oompa loompa metal très festif dont la piraterie semble être la source d'inspiration.

"Profugus Mortis" est ainsi un album à classer à côté de ceux d'ALESTORM. Cependant, si l'effet est le même, les ingrédients sont d'une toute autre nature. Malgré le changement de nom, BLACKGUARD n'a en rien renié son passé et "Profugus Mortis" se veut bien plus extrême qu'un album de grog metal traditionnel.

Des rythmiques à la ENSIFERUM, un sens de la mélodie épique emprunté à TURISAS, une petite touche de FINNTROLL ici et là, le tout baignant dans des nappes de synthés en provenance directe du "Battle Magic" de BAL SAGOTH, voilà en gros ce à quoi vous pouvez vous attendre à l'écoute de "Profugus Mortis".

Même si le cadre paraît idyllique pour les amateurs du genre, je vous avouerai tout de même que l'album souffre d'un manque de diversité flagrant et qu'à la longue ce clavier totalement pompeux devient une véritable torture auditive. Tous ces nouveaux amateurs de metal aux épées en plastique tiendront sans problèmes durant les neufs titres qui composent "Profugus Mortis", les autres passeront probablement leur chemin après "The Sword", le cinquième morceau de l'album sur lequel on retrouve en guest Alissa White-Gluz, la chanteuse de THE AGONIST.


Rédigé par : wasted | 13/20 | Nb de lectures : 10280