Le succès de Blackfield 1 en 2004 appelait obligatoirement Wilson et Geffen à réaliser un tome 2. Pour faire mieux ? On le souhaiterait mais soyons raisonnables, faire tout aussi bien serait déjà pas mal. De toute façon, honnêtement, avec Wilson en co-leader de ce Porcupine light , est-il possible d’être déçu ? On en doute. Et Blackfield 2 qui devait se nommer With The Time ne dément pas cette opinion. Il est le faux jumeau de son prédécesseur.
Et comme pour l’épisode 1, ce qui le caractérise, c’est le versant pop rock pleinement exprimé par Wilson, dénué de tout l’encombrant bagage progressif. Comme Once qui ouvre le bal. Belles mélodies, rythmes enlevés et riche instrumentation. Un peu à l’image du titre Blackfield présent sur le volume 1.
1 000 People flirte avec l’ambiance de Pain, mouvement lent et refrain mélancolique. Y a pas à dire, l’inspiration de Wilson est un passeport pour tous les voyages. Geffen chante sur Miss U et la transition avec Wilson glisse sans trop de problèmes mais sans passion. C’est un titre mid tempo au refrain moins accrocheur mais qui se termine sur un bref et superbe solo de guitare.
Rien de surprenant, mais quand Steve reprend le micro sur Christenings, la magie revient instantanément. Sincèrement, connaissez-vous un frontman à la voix si charismatique dans le registre atmo? Du coup, on peut légitimement s‘interroger sur le réel apport de Geffen dans l’affaire. En dehors du fait de ne pas trop mal chanter ( !), de composer quelques titres et de participer ici ou là à quelques arrangements, la suprématie de Wilson est telle que la participation de l’Israélien paraît anecdotique voire superfétatoire.
This Killer s’impose comme la ballade incontournable. Mais malgré une ritournelle sympathique, elle n’offre pas la même émotion qu’un Hello ou qu’un Cloudy Now. Epidemic sort un peu du lot grâce à son trio de notes de piano récurrentes, sa guitare rageuse, un chant « appuyé » sur quelques passages. Re ballade pour My Gift Of Silence et trip mélo identique. Some Day nous transporte comme l’avait fait le mélancolique Glow. Where Is My Love est un titre connu. Il était déjà présent dans les bonus du précédent. End Of The World qui clôt l’album est à mon avis le meilleur titre ce Blackfield 2 et le plus long… 5’13. La mélodie y est la plus originale et les chœurs d’une grande pureté.
Bon, tout comme pour le précédent, la surprise en moins, il n’y a rien à jeter dans ce disque. Je le répète, tous ces nouveaux titres auraient parfaitement pu se mêler aux anciens sans dépareiller. Parfait pour rêvasser devant un feu de cheminée en attendant le printemps et le volume 3.


Rédigé par : Karadok | 16/20 | Nb de lectures : 12905