BISON B.C., avec un nom comme ça, sûr qu’il est question de hard sudiste ou de sludge… gagné !!! Signe, finalement que le choix pour ce nom n’était pas bête. On sait directement à quoi on va avoir affaire. Pas con comme idée marketing. Bref, je m’attendais à un truc bien velu, c’est exactement ce que j’ai eu, ça tombe bien, avec l’hiver qui arrive, les poils nous tiendront chaud !

BISON B.C. est un groupe de Vancouver, Canada né sur les cendres encore fumantes de S.T.R.E.E.T.S., groupe skate-thrash plutôt populaire chez eux. Le B.C. est laissé à l’interprétation de l’auditeur. Before Christ, British Columbia (la province d’où ils nous arrivent), Brutally Crucial, sont des interprétations que le groupe nous donne. Je vous laisse vous amuser à trouver votre propre explication du truc...
Pour la petite histoire BISON B.C. a déjà tourné avec des pointures telles que BARONESS, GENGHIS TRON, HIGH ON FIRE, HARVEY MILK pour les plus connus. C’est dans cette mouvance Stoner-Sludge que se situe ce second album des Vancouverois. Une mixture de classic-rock, de hardcore et de metal joué la bave aux lèvres, les dents serrées.

MASTODON (en moins progressif), HIGH ON FIRE (en moins motörheadien), KYLESA (en moins crust), c’est à ce type de groupes que l’on pense à l’écoute de ces 8 titres. Le son de guitare est super saturé mais pas dénué de feeling, la basse est groovy en diable, la batterie carrée et véloce, le tout est joué avec une férocité punk hardcore bien agressive. La voix est grasse et déchirée au possible mais pas toujours dénuée de mélodie. Nombre de plans font référence au passé hardcore et thrash des membres, écoutez « Slow Hand of Death » ; une intro sludge-doom, sa suite hardcore et son refrain ultra lourd typée « chœur de hooligans » avec en guest Jamie Hooper de 3 INCHES OF BLOOD. Rajoutez à ça un solo typé hard sudiste avec ses harmonies de guitare à la tierce et c’est tout bon !
Du lourd donc, mais aussi des incursions dans des choses plus expérimentales comme sur « Wendigo Pt. 1 (Quest For Fire) » et ses violons d’intro pas forcements indispensables mais soulignant la volonté du groupe de tenter l’ouverture.
Malgré tout, quelques morceaux s’éternisent un peu en longueur, «Quiet Earth », par exemple, un peu longue à se mettre en place, mais électrisante et addictive par la suite avec son côté « condensé » de l’album, ses parties hardcore remuantes, ses plans thrash headbangants et ses violons, pour le coup, intéressants. Bref, du bon, on n’a pas le temps de perdre le fil et c’est bien ça l’essentiel, surtout dans ce style qui repose sur l’urgence et l’énergie. Ajoutez à ça une production propre et claire sans réduire le grain et la lourdeur du son et vous obtenez un album hautement énergique, enthousiasmant au possible, certes, pas ultra original mais diablement sympathique.

Vous l’avez compris, du très bon, donc, à conseiller à tous ceux qui ne commencent jamais une journée sans leur tartine de saindoux et leur litron de Ol’Jack ! (Attention : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et pour les oreilles de vos voisins !)


Rédigé par : Dixie Whiskey | 12/20 | Nb de lectures : 10640