Il est de ces groupes qui m'ont toujours évoqué de la sympathie sans trop que je sache pourquoi. Bison B.C est de ceux-là.
Ce groupe de Stoner/Sludge lourd, saturé et pesant n'a jamais vraiment provoqué l'hystérie des foules... et quand on écoute la musique du groupe, sans être méchant, on comprend pourquoi.
BISON B.C est en effet trop proche des groupes qu'il aime pour vraiment faire la différence et devenir un groupe sur qui on fonde de beaux espoirs.
C'est assez brutal comme description, mais je trouve que ça résume bien le groupe et ce n'est pas pour autant que le combo est sans intérêt aucun... particulièrement avec ce nouvel album, où ils proposent de bonnes chansons.
Les premières secondes de "An old Friend" ne laissent pas de place à la surprise : Bison BC aime toujours les mêmes groupes et ne semble pas prêt à lâcher ses disques de MASTODON et de HIGH ON FIRE pour écouter d'autres choses.
Mais ce troisième album, "Lovelessness", pourrait bien être le meilleur du groupe.
Car en dépit de ses défauts, BISON BC a tout de même quelques beaux atouts dans sa manche.
Le premier c'est le son.
Très saturé sans être agressif pour les oreilles, le son général est épais mais bien défini.
Malgré l'épaisseur du mur sonore, on reconnaît avec facilité tous les petits détails parsemés par le groupe sans qu'à aucun moment la violence ne soit sacrifiée à la clarté.
Cela ne saute pas immédiatement aux oreilles mais plus on progresse dans l'album et plus on se rend compte de la personnalité sonore de BISON BC.
Ce point fort découle à mon avis de la passion véritable que semble avoir le groupe pour le style qu'ils pratiquent. Peu importe qu'ils passent d'un groove punk à un chorus rock n'roll, rien ne semble incongru dans le magma musical qu'ils créent riffs après riffs. Et dernier point pour finir, BISON BC semble porté, sur ce disque, par une inspiration assez particulière qui lui permet de proposer six morceaux de bonne qualités... même si évidemment, l'ombre des grands frères n'est jamais très loin.
"Lovelessness" traîne une mélancolie tenace tout le long de ses six chansons. James Farewell, le guitariste-chanteur, a traversé plusieurs rudes épreuves avant la composition de cet album et c'est donc logiquement qu'ils évoque dans ses lyrics ses souffrances et blessures récentes. Il va même jusqu’à dédier cet album à Milo, son husky récemment décédé, et pour qui le chanteur semblait porter un amour tout particulier. Dédicace un peu singulière, mais dite avec des mots tellement forts et sincères, que cela finit par être touchant.
Un peu êtrange dans son concept et son approche, plus l'album défile, et plus il s'avère personnel, viscéral et au final, abouti. Les quelques respirations bluesy et ambiantes poisseuses donnent un côté "shamanique" à certains passages, qui en revêtant des apparats mystiques donnent au groupe une envergure qu'il n'avait jamais eu auparavant.
BISON BC réussit donc ici son meilleur coup, en tirant un peu dans toutes les directions mais en étant porté par une triste inspiration vraiment prégnante. Est-ce que cet album est le premier pas vers des aventures musicales plus personnelles ? L'avenir nous le dira...
Autant j'adore le 1er album, autant j'aime de moins en moins ceux qui ont suivis.
Je trouve que, sur cet album, les morceaux auraient gagné à être plus concis.
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Ce groupe de Stoner/Sludge lourd, saturé et pesant n'a jamais vraiment provoqué l'hystérie des foules... et quand on écoute la musique du groupe, sans être méchant, on comprend pourquoi.
BISON B.C est en effet trop proche des groupes qu'il aime pour vraiment faire la différence et devenir un groupe sur qui on fonde de beaux espoirs.
C'est assez brutal comme description, mais je trouve que ça résume bien le groupe et ce n'est pas pour autant que le combo est sans intérêt aucun... particulièrement avec ce nouvel album, où ils proposent de bonnes chansons.
Les premières secondes de "An old Friend" ne laissent pas de place à la surprise : Bison BC aime toujours les mêmes groupes et ne semble pas prêt à lâcher ses disques de MASTODON et de HIGH ON FIRE pour écouter d'autres choses.
Mais ce troisième album, "Lovelessness", pourrait bien être le meilleur du groupe.
Car en dépit de ses défauts, BISON BC a tout de même quelques beaux atouts dans sa manche.
Le premier c'est le son.
Très saturé sans être agressif pour les oreilles, le son général est épais mais bien défini.
Malgré l'épaisseur du mur sonore, on reconnaît avec facilité tous les petits détails parsemés par le groupe sans qu'à aucun moment la violence ne soit sacrifiée à la clarté.
Cela ne saute pas immédiatement aux oreilles mais plus on progresse dans l'album et plus on se rend compte de la personnalité sonore de BISON BC.
Ce point fort découle à mon avis de la passion véritable que semble avoir le groupe pour le style qu'ils pratiquent. Peu importe qu'ils passent d'un groove punk à un chorus rock n'roll, rien ne semble incongru dans le magma musical qu'ils créent riffs après riffs. Et dernier point pour finir, BISON BC semble porté, sur ce disque, par une inspiration assez particulière qui lui permet de proposer six morceaux de bonne qualités... même si évidemment, l'ombre des grands frères n'est jamais très loin.
"Lovelessness" traîne une mélancolie tenace tout le long de ses six chansons. James Farewell, le guitariste-chanteur, a traversé plusieurs rudes épreuves avant la composition de cet album et c'est donc logiquement qu'ils évoque dans ses lyrics ses souffrances et blessures récentes. Il va même jusqu’à dédier cet album à Milo, son husky récemment décédé, et pour qui le chanteur semblait porter un amour tout particulier. Dédicace un peu singulière, mais dite avec des mots tellement forts et sincères, que cela finit par être touchant.
Un peu êtrange dans son concept et son approche, plus l'album défile, et plus il s'avère personnel, viscéral et au final, abouti. Les quelques respirations bluesy et ambiantes poisseuses donnent un côté "shamanique" à certains passages, qui en revêtant des apparats mystiques donnent au groupe une envergure qu'il n'avait jamais eu auparavant.
BISON BC réussit donc ici son meilleur coup, en tirant un peu dans toutes les directions mais en étant porté par une triste inspiration vraiment prégnante. Est-ce que cet album est le premier pas vers des aventures musicales plus personnelles ? L'avenir nous le dira...
Rédigé par : Pamalach | 14,5/20 | Nb de lectures : 12367