BEYOND FALLEN - Mindfire (Melissa/Underclass) - 10/02/2009 @ 08h55
Second album, successeur d’une autoprod. 5 Américains réunis autour du nom Beyond Fallen.
L’objectif ? Rester dans la pure lignée ancestrale « true de sa race » du Heavy Metal, tout en construisant le futur du genre.
Voilà pour les présentations. C’est sobre, mais le groupe est lui-même un modèle de conformisme.

A quoi ça ressemble ? On pourrait citer un IRON MAIDEN (le premier morceau de l’album, "Act of War", en est un bon exemple) pour le côté « cavalcade de power chord » qu’on aurait agrémenté d’un batteur qui a une fâcheuse tendance à taper sur un peu tout ce qui lui tombe sous la main, surtout là où c’est loin d’être nécessaire. Ca c’était pour la grosse référence. Maintenant, pour avoir une idée précise du genre dans lequel officie BEYOND FALLEN, les albums "Battering Ram" (2004) et "Condition Red" (2002) d’IRON SAVIOR sont vraiment adaptés. Ajoutez-y juste un peu de vitesse, et beaucoup de mollesse (non, ce n’est pas contradictoire). La ressemblance est assez frappante, particulièrement entre les voix de Piet Sielck et de Joe Karavis (de BF), exception faite d’une lacune importante dans la force de la voix de ce dernier (en gros le chant est plat quoi). D’ailleurs le titre phare (et éponyme) de l’album, "Mindfire", se place à la position n°6 de l’album, là où 5 ans plus tôt, IRON SAVIOR mettait son "Mindfeeder", suivi de "Walls of Fire"… Hommage discret ? (comment ça c’est capilotracté ?)

Autant le dire d’entrée de jeu : les structures sont ultra-répétitives, toujours basées sur des rythmiques archies-plates, qui mettent à contribution deux guitares là où une suffirait amplement (et encore…). Les solos sont… chiants, y’a pas d’autre mot. Ils mettent du temps à démarrer et n’apportent rien. Point assez singulier, le gratteux semble parfois complètement buter sur le (bas) niveau technique, alors qu’il est capable de sortir des plans convaincants ("Enemy of an Open Mind"). Le batteur est le seul à se sortir de ce bourbier somnifère, et, comme s’il voulait excuser le manque d’inspiration de ses camarades, il fournit de nombreux efforts pour varier les rythmiques.

Le chant, quant à lui, se contente dans ses meilleurs instants d’être aussi insipide que les paroles qu’il déblatère, ce qui est une sorte d’exploit en soit…
Mais Joe Karavis peut faire bien mieux que ça : il sait chanter avec une voix claire à la limite de la fausseté, comme sur "Closer to The End", sorte de mid-tempo/ballade, tandis que les chœurs du refrain semblent l’encourager en imitant sa technique.
Cerise sur le gâteau, il est capable de se laisser aller à certains passages COMPLETEMENT FAUX (chant sur "Blood On The Ice" à 2min45s ; "Bomb Inside Your Head" 4min40s). De deux choses l’une : ou bien ils ne s’en rendent pas compte, ou alors c’est un concept et j’ai pas compris.

Et la basse me direz-vous ? Et ben la basse, elle double la guitare déjà doublée par une autre guitare (ou bien c’est l’inverse ?). C’est vrai, pourquoi ne mettre qu’un seul bassiste là où on peut rajouter deux guitares inutiles, hein ?
Elle incarne par ailleurs très bien l’homogénéité de l’album : aucun écart toléré, on fera la même chose de la piste 1 à la piste 10, soit pendant 45 minutes (les Américains ont tout de même eu la décence de ne pas dépasser l’heure, et ça, c’est appréciable).

Bon, critiquer c’est marrant mais c’est pas tout ça : s'il reste très moyen, "Mindfire" est tout de même sauvé par deux ou trois éléments. D’abord par une énorme quantité de breaks rythmiques qui laissent penser que les compères sont conscients du fait que ce qu’ils font est rébarbatif. Ensuite, s’il est pénible par sa répétitivité, cet album reste un album sans faute de goût trop énorme et avec une prod’ correcte voire bonne.

Enfin, l’instrumental "Fields of Honor" se démarque très largement et sonne assez oldie-IRON MAIDEN. Pas trop longue, construite intelligemment, breaks nombreux et pour une fois bien employés, et surtout une guitare lead : oui, pour cette fois et cette fois seulement, les 5 Américains ont dû réaliser qu’être 3 à gratter ouvrait d’autres options… Et double avantage combo-bonus : comme il s’agit d’une instru, il n’y a pas de chant (comment ça « évident » ?). Et franchement ça fait du bien (vous ai-je déjà dit combien sa voix m’était pénible ?).


P’t’être ben que comme ils le disent eux-mêmes, ils sont très bons en live, produisant des « explosive and dynamic performances ». Toujours est-il que sur album, ils sont soporifiques. Mention TRES TRES spéciale aux deux dernières minutes de "Closer to the End", qui consistent tout bêtement en une boucle de 9 secondes répétée (j’vous laisse compter combien de répétitions ça fait, mais le résultat doit tendre vers « trop »), le pire étant que même après ce matraquage en bonne et due forme le refrain ne reste même pas en tête…
Bon, allez, ils ont quand même pas mal appris leur leçon, et même si ça manque de créativité, il faut bien concéder qu’ils récitent pas trop mal, c’est pas non plus un album pourri, mais…
A n’acheter QUE si vos oreilles réclament encore du Heavy, toujours plus de Heavy, oui, du Heavy Metal, et même du réchauffé…

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Rédigé par : Saru | 10/20 | Nb de lectures : 10226




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