BERSERK FOR TEA TIME – Ink… And Paper (Get A Life) - 30/10/2007 @ 10h06
Depuis sa création en 2005 à l’occasion des premières sorties du groupe Ventura, on peut dire que le label suisse Get A Life, localisé à Yverdon, ne chôme pas dans son ambition de documenter la scène suisse de musique extrême. Après avoir sorti les disques de Ventura donc, et par extension de Disco Doom et de Cortez, réalisé la version vinyle du « Bury The Ashes » de Zatokrev, c’est à Berserk For Tea Time quatuor suisse donc, que Get A life apporte son support en collaboration avec un autre label, Saïko Records.

Premier constat, l’objet est très réussi et prend la forme d’un digipack en 3 volets orné d’un artwork superbe signé Baptiste Cochard (qui s’occupe aussi du site web du groupe) qui inclut les paroles des morceaux. Le concept de l’album est omniprésent avant même les premières notes : la thématique sera d’encre et de papier ou ne sera point.

Thématique confirmée musicalement dès l’introduction, faite d’une guitare acoustique dépouillée qu’on croirait sortie de chez Steve Von Till, associée au son d’une plume écrivant sur du papier. Passé cette première plage, BFTT nous balance directement une mixture qu’on pourrait qualifier d’emo-math-core pour 5 titres furieux, dont le diptyque « Ink… » / « … And Paper ». Gros riffs saccadés, échappées de blasts, contretemps incessants et voix hurlée, le tout agrémenté de passages plus aériens, voire parfois jazzy lors desquels la voix se fait parlée… on peut parfois penser à Botch, ou au Dillinger Escape Plan d’avant sa rencontre avec Patton, et à toute cette vague de hardcore moderne épileptique et noisy, mais pas seulement…

L’interlude instrumental du 7ème titre et sa guitare acoustique apporte une respiration salutaire après le déferlement de cette première salve. Plus dynamique que lors de l’intro, et toujours posée sur des samples (dont le grincement d’une porte qui s’ouvre, on imagine l’écrivain en pause), elle annonce une deuxième partie qui semble plus aérienne que la première avec le morceau « Wrecked ». Mais c’est sans compter sur les 3 titres suivants qui reprennent les ingrédients déjà énumérés, agrémentés de cette touche toute particulière de mélancolie plutôt originale dans le style, à rapprocher de ce que peuvent nous servir les Japonais d’Envy. L’album s’achève sur une outro, au piano cette fois, durant laquelle on entend clairement le froissement d’une feuille de papier témoignant de l’insatisfaction de l’écrivain mis en scène ici. Energie, violence et tristesse, pour ne pas dire désespoir, BFTT nous propose une sorte de screamo moderne en plus varié et en plus travaillé, mais parfois un peu brouillon, la musique du disque ayant intégralement été enregistrée live avec l’ajout du chant en post-production.

On sent que le tout est réfléchi, musique, concept et artwork… une première réalisation plutôt concluante donc, dans un style où on pourrait croire que tout a déjà été dit.


Rédigé par : NicoSata | 13/20 | Nb de lectures : 10484




Auteur
Commentaire
stench
Membre enregistré
Posté le: 30/10/2007 à 10h50 - (48718)
Excellent label qui se bouge pour promouvoir la scene suisse, et très bon groupe!

kaosworks
Membre enregistré
Posté le: 30/10/2007 à 20h55 - (48747)
Que 13? La chronique laisse supposer une note plus haute!
Une bon 16 pour ma part, et un excellent groupe de scène en plus!



Nico_Of_The_Dead
Membre enregistré
Posté le: 31/10/2007 à 04h46 - (48752)
Pas mauvais. À approfondir!

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