Derrière la superbe nature morte de cette pochette (exclusivement composée de détritus) et ce patronyme à consonance teutonne, se cache en fait un groupe californien qui nous propose avec « By means of upheaval » son troisième méfait. Un seul regard sur la liste des titres suffit pour se faire une idée assez précise de leur style de prédilection : vingt-deux titres ne laissent pas présager de surprises. On ne va pas entendre du Opeth. BENÜMB joue un grind chaotique très influencé par le hardcore aussi bien au niveau de leur message qu’au niveau du chant. Chacun des titres est un véritable concentré d’énergie dévastatrice qui bastonne à tout va. Ici, pas de finesse, on fonce dans le tas. Les textes s’avèrent aussi succins que critiques et, chose intéressante, le groupe a eut la bonne idée de présenter dans le livret certains des morceaux afin de mieux mettre en évidence le contenu de ces chansons. On ne peut pas dire que c’était indispensable vu qu’ils n’écrivent pas du Kant mais c’est l’intention qui compte. Ben oui des fois qu’on ne saisisse pas la subtilité, sous jacente, de la plainte désespérée et gutturale du grindeur désabusé… Vous l’aurez sans doute compris à la lecture de ces lignes (d’autant plus que cet album n’est pas dans la sélection VS du moment) on n’a pas le disque de l’année, ni même du mois. Sympa mais dispensable…


Rédigé par : Tonton | 09/20 | Nb de lectures : 7730