Formé en 1999 comme un projet solo à l’origine, BEFORE THE DAWN a grandi au fil des années, usant les musiciens de sessions, égrainant très régulièrement les démos, trois, puis les albums, cinq avec ce « Soundscape Of Silence ». BtD est aujourd’hui un trio renforcé d’un batteur de sessions pour les concerts.

Ce nouvel opus est dans la droite lignée du précédent. Il s’agit ici toujours d’un mélo dark/death suédois alternant les vocaux clairs du bassiste sur les couplets « calmes », très chaleureux, notamment grâce à la basse, j’y reviendrai, j’aimerais finir cette phrase pour vous laisser souffler, et les vocaux hurlés du guitariste sur des refrains qui bastonnent. Ouf. La formule reste inchangée. Si vous avez aimé le précédent, vous ne serez absolument pas surpris.

BtD nous propose un gros son, gras et puissant, des structures désarmantes de simplicité et terriblement efficaces. Des mélodies imparables, une alternance de couplets clairs, limite goth, avec cette voix claire, cette basse ronde et grasse, et des arpèges de guitare claire ou acoustique. Quelques fois une petite distorsion pour amener une tension. Un peu à la manière de KATATONIA dans la formule. Et des refrains binaires qui courent, parfaitement maîtrisés. La machine vous emmènera sans effort.
Ici, ce n’est pas l’originalité qui prime mais l’intension. La preuve en est les clips réalisés jusqu’à maintenant. Ils n’apportent absolument rien, mais ils sont beaux.

Avec ceci, vous aurez droit à une production aux oignons, puissante et calibrée comme nous sommes en droit de l’attendre pour ce type de groupe. Une batterie lourde et puissante, une basse ronde et grasse, comme dit plus haut, des guitares tranchantes, également puissantes, des sons clairs limpides. Le tout équilibré. Dévastateur.

Certains critiqueront la simplicité, la formule éculée, le manque de prise de risque, la note trop élevée, etc. Personnellement, même si l’immersion est immédiate, peut-être trop facile, l’ensemble est cohérent, rentre-dedans, mélodique, imparable. Les ambiances sont variées, par exemple, la ballade « Monsters » qui révèle un côté plus sensible du groupe (malgré son refrain typique). Ce disque est si bien fait que l’on y revient sans rechigner. Vous serez sûr de prendre votre pied.

Visiblement, n’attendez pas une grande évolution l’année prochaine pour la suite, ce n’est pas au programme. Si c’est aussi bien réalisé, je ne dis pas non.


Rédigé par : Matthieu | 15/20 | Nb de lectures : 10679