Un groupe qui nous vient d'Italie et qui pratique, selon la traditionnelle biographie accompagnant le CD le suicidal black metal. Voilà qui sentait le clone de FORGOTTEN TOMB à plein nez. Sans vraiment confirmer cette idée les différentes écoutes de cet album ne m'ont pas complètement détrompé. Le relatif succès que rencontre les formations de black donnant dans la pachydermie allait ouvrir une brèche dans laquelle allait s'engouffrer nombre de formations. J'avoue ne pas avoir écouter ce qu'a pu faire ce combo avant ce "Requiem of december". Mes oreilles n'ont eu l'écho d'aucune note des deux démos sorties respectivement en 2000 et 2001 ni de "Journey through the end of life", premier album sorti confidentiellement en vinyl en 2002 avant d'avoir les honneurs d'une sortie CD toute aussi confidentielle deux années plus tard.
La recette du groupe est simple: un chant plaintif hurlé, quelques touches de synthés ici ou là, de la guitare acoustique de temps en temps, des tempos dans l'ensemble lents avec cependant quelques petites accélérations, histoire que l'auditeur ne s'endorme pas. Enfin et surtout, composante principale de BEATRIK: des riffs simples, efficaces mais malheureusement pour le groupe et pour nous pas vraiment originaux, répétés à de nombreuses reprises histoire d'être sur que l'auditeur les retiennent bien (c'est pas beau ça un groupe qui prend soin de ses auditeurs comme ça ?) Un peu à la manière d'un KATATONIA, le talent en moins. Le combo suédois est d'ailleurs selon moi l'influence majeure du groupe, bien avant un FORGOTTEN TOMB, SHINING ou autre KHOLD. Le problème c'est que là où KATATONIA peut se permettre de répéter des riffs, BEATRIK qui n'a pas son talent ne peut se le permettre que beaucoup moins. Nombre de riffs de ce "Requiem of december" donne l'impression d'avoir déjà été entendu.
Au total on obtient un album honnête, pas désagréable à écouter, juste un peu monotone (c'est peut-être en partie le but recherché, je sais...) mais qui ne restera pas dans les annales, BEATRIK à selon moi encore pas mal de boulot avant d'atteindre la première division des groupes de black-doom dépressif.


Rédigé par : Sheb | 12/20 | Nb de lectures : 12010