Etonnant démarrage en douceur avec une ballade acoustique…démarche originale pour le genre annoncé ! La suite l’est par contre beaucoup moins. Les grecs de BATTLEROAR pratiquent en effet un bon vieux true-métal épique à la HAMMERFALL, décidemment source d’inspiration de bons nombres de groupes du style ces derniers temps (souvenez-vous, très récemment, de DREAMLAND). Si musicalement le groupe s’inspire directement de la recette éprouvée par les plus grands (HAMMERFALL, donc, mais aussi IRON MAIDEN pour les parties guitares/basse, voire MANOWAR par instants), il est un élément qui empêchera BATTLEROAR de prétendre à l’accession en première division. Cette voix, quelle catastrophe !! Je comprends mieux après plusieurs écoutes l’utilité d’une ballade en intro. Sur ce titre, Marco Concoreggi passe l’épreuve du chant posé et mélodique. Par la suite, à aucun moment le vocaliste ne parvient à dynamiser les chansons, la faute à un chant sans saveur, incapable d’atteindre certaines notes imposées par la mélodie, mollasson à longueur d’album. Même chose pour les chœurs, qui manquent cruellement d’ampleur (un comble, ils sont habituellement utilisés dans ce but). Encore une fois, seuls les passages acoustiques permettent au chanteur d’exprimer quelques émotions (le début de "Tower of the elephant" ainsi que "Dreams on steel", qui conclue l’album), mais est-ce réellement ce qu’un fan de heavy métal veut entendre ? Conséquences, les compos ne décollent jamais, et un ennui profond saisit l’auditeur dès les premiers morceaux. Avec un nom pareil et une pochette montrant une bataille sanglante (signée Timo Wuerz), on était en droit d’attendre une musique un peu plus percutante…

Pourtant, "Age of chaos" est servi par une production tout à fait convenable, pour ce qui concerne les instruments, du moins…pour la voix, c’est autre chose. Comme si Alex Festa (DOOMSWORD), le producteur, n’avait pas su se dépatouiller de ce fardeau. Comment, en effet, mettre en valeur un chant aussi insipide ?

Quelques musiciens de renom ont participé à cet album, ce qui ne le sauve pas du naufrage. Marc Cross (batterie, ex-HELLOWEEN, ex-METALIUM, WINTERSBANE) a produit la batterie et est annoncé avoir joué sur un titre (mais lequel ?). Bob Katsionis (FIREWIND, NIGHTFALL) s’est quant à lui chargé de tous les claviers (relativement discrets). La participation de Mark Shelton (guitares, chant, MANILLA ROAD) est également annoncée par la bio, sans plus de détails. Comme si quelques noms prestigieux suffisaient à s’acheter une crédibilité…

Une écoute de cet album est éprouvante, alors imaginez plusieurs d’affilée…(soupir)


Rédigé par : Sentenced | 07/20 | Nb de lectures : 13442