BATHORY - Destroyer of Worlds (Black Mark/XIII bis/M10) - 10/11/2001 @ 11h24
Ça faisait maintenant quand même quelques années qu'on était sans nouvelle de BATHORY, groupe mythique s'il en est. Depuis 1995 et "Octagon" pour être précis. Avaient suivis "Blood on Ice" en 1996, un vieil album de 1989 resté inédit jusque là et le volume III de "Jubileum" en 1998 mais aucune trace de nouveaux matériels depuis maintenant six longues années. C'est dont avec une certaine curiosité que ce 10eme album de BATHORY était attendu. Que pouvait encore valoir ce cultissime "groupe" en 2001 ? Quorthon était il encore capable de composer des titres valables ? Les réponses allaient enfin être dévoilées.

Première constatation, on a bien affaire à du BATHORY, pas de doute la dessus, le son est toujours aussi brut, aussi thrash et la voix de Quorthon est toujours aussi... heu... est toujours la même. Autre constatation, cet album, où tout du moins son booklet et son cover art ont été torchés à la va vite: c'est quoi ce foutoir ?
Les titres ne sont pas dans le même ordre (au moins pour certains) sur le CD que sur la pochette, c'est pas très sérieux, tout ça... enfin ça n'est qu'un détail mais il est peut être révélateur...
Le plus important était quand même de savoir dans quel style allait évoluer le BATHORY millésime 2001, le thrash des débuts ? ou alors le BATHORY épique de "Hammerheart" ou "Twilight of the gods" ou encore le rock'n'roll de l'album solo de Quorthon ? Et bien il semblerait que notre suédois n'ait pas réussi à trancher et qu'il ait décidé de nous faire un panaché de tous les styles auxquels il s'est déjà adonné, à moins que cet album ne soit constitué de chutes de studios de toutes les époques...

Toujours est il qu'on trouve sur cet album des morceaux très épiques agrémentés de nombreux choeurs, notamment "Lake of fire", "Destroyer of worlds" et "Ode" les trois morceaux qui ouvrent cet album et qui n'aurait pas vraiment dépareillés sur "Hammerheart" aux cotés de ces morceaux lents et atmosphériques on trouve donc des morceaux thrash voire rock'n'roll, comme ce "109", morceau le plus rapide de l'album ou encore "Death from above", morceaux eux aussi assez efficaces. Au niveau des lyrics, on est ici bien loin des vikings puisque les thèmes abordés ici vont de la seconde guerre mondiale ("109") au hockey sur glace ("Sudden death").

Au total, on obtient un album pas forcément très homogène mais bien varié qui devrait satisfaire les fans du dieu suédois. Pas de surprise au niveau du son, toujours enregistré sur un fjord, la voix de Quorthon est toujours aussi éraillée, si vous ne la supportiez pas sur ces précédents albums passez votre chemin. Une chose est sûre: BATHORY is still alive !




Rédigé par : sheb | 8/10 | Nb de lectures : 8415




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