BALBOA - No Mercy (One Life One Crew) - 22/03/2011 @ 08h08
BALBOA, groupe de beatdown issu des cantons de l’est de la Belgique possède quelques points communs avec le célèbre personnage auquel ils ont emprunté leur patronyme. Oui, comme l’étalon italien, les Belges compensent une technique un peu fruste par un véritable amour de leur discipline, une volonté grosse comme ça et une puissance de frappe dévastatrice et une gauche qui en a laissé plus d’un sur le carreau. Là où certains misent tout sur une technicité ostentatoire et s’ornent d’arabesques façon Patrick Dupont avant la frappe, BALBOA eux, font plutôt dans la grosse patate de forain qui te fait repartir avec une paire de faux reins façon Seth Gueko. BALBOA mise tout sur l’efficacité, la puissance et la violence frontale. Et à ce niveau-là, ils ont de sérieux arguments à faire valoir à commencer par un gros son à épiler les canaux auditifs et à décoller le papier peint. Dès les premières notes de l’intro on remarque l’épaisseur du son et de la production. Dans le genre qui nous intéresse, le beatdown pour ne pas le citer, une production digne de ce nom c’est important. Puis autre point fort, un chant en trois langues : anglais, allemand et un peu de français. Enfin un sens de la moshpart destructrice accompagnant des lyrics à fond dans le genre badass. Ça peut paraître bas du front à la première lecture mais perso j'aime bien, ça va avec le style.

Passée une petite intro, histoire de se mettre bien, « Brotherhood » déboule et impose le style du groupe, sa marque de fabrique. De gros riffs death bien plombés, un tempo moyen, une voix hargneuse bien comme il faut, des chœurs de hooligans belliqueux et de la moshpart à n’en plus finir. Puis un petit guest, Tito de Surge Of Fury, histoire de varier les plaisir vocaux. Lourd, puissant et fédérateur grâce à son refrain et ses chœurs, « Brotherhood » fait mal sur skeud et va botter quelques paires de culs en live. Garanti. Quand j’parlais de patate de forain, on est en plein dedans. Globalement on pourrait qualifier BALBOA de « version plus death de Nasty », les deux groupes sont d’ailleurs très potes et sont issus du même terreau (VanDamme et Des Mafios), mais ce serait un poil réducteur. « No Mercy » est un album qui ne s’embarrasse pas de fioritures et frappe directement là où ça fait mal. On peut le voir comme un Jason Voorhees musical. Ça ne va pas vite mais bordel s’il te choppe, tu vas prendre cher. Très cher. A peine le temps de tergiverser qu’on est déjà à la moitié de l’album quand déboule « Egoist » et son break d’une brutalité à faire peur. Rien qu’en l’écoutant on peut sentir ses tibias se désagréger. Et le reste du morceau est du même acabit, multipliant les riffs lourds comme un coup de batte. Brootal as fuck.

Et des comme ça, « No Mercy » en est rempli. On dénote aussi un petit intermède death/grind avec la participation de Putrified J sur un titre avant d’attaquer le plat de résistance constitué de la doublette infernale « Va Te Faire » suivi de « Bad Boy ». « Va Te Faire » démarre sur un gros riff bien basique mais efficace avant de passer au niveau supérieur grâce à la participation de Mathi, brailleur de Nasty qui pose son flow supersonique et sa voix tellement reconnaissable sur un morceau qui s’impose comme un magnifique hommage au discours de Nicolas « Dark Nico » Anelka dans le vestiaire de France-Mexique lors du dernier mondial sud-africain. Ah que ça va être bien fun de brailler ce refrain depuis le pit. Ensuite « Bad Boy » defonce tout avec la même recette : rythme lent, break de mammouth, mais le gros mammouth pleins de poils et avec des défenses de 3m de long et refrain plus que fédérateur dans le genre « me fait pas chier mec » bien représentatif du groupe. Les deux derniers titres s’avèrent moyens en comparaison des deux bourre-pifs qu’on vient de se manger mais reste de bonne facture même si on commence à sentir un peu les limites d’un groupe encore jeune.

« No Mercy » est un disque qui rentre dans le lard, qui ne fait ni dans la poésie ni dans le macramé. BALBOA c’est le meilleur du beatdown couplé au plus lourd du death avec une bonne attitude. Après ce n'est certes pas exempt de défauts. Ca finit par tourner un peu en rond en fin de disque, ce n’est guère original et tout est dans la brutalité, les morceaux suivent toujours le même schéma de construction mais tout ça est gommé par la faculté du groupe à pondre des morceaux qui touchent au but, direct et sans chichis. C’est avant tout ce qu’on demande d’un album de beatdown sévèrement burné. Alors oui j’entends déjà les critiques arriver « Wé c’est toujours le même riff… c’est chiant… les mecs savent pas jouer…moi aussi j’peux le faire… c’est nul sans intérêt. » A cela je vous répondrai en citant le groupe lui-même: « Bad boy, bad boy, what you wanna do, what you wanna do when I fuck you ». Non c’est pas finaud pour un sou mais c’est sacrément efficace et ça représente parfaitement cet album.

No My____ - 170 téléchargements


Rédigé par : Seb On Fire | 15.5/20 | Nb de lectures : 13135




Auteur
Commentaire
djabtrash
Membre enregistré
Posté le: 22/03/2011 à 10h49 - (92376)
pas convaincu par les titres myspace

pamalach
Membre enregistré
Posté le: 22/03/2011 à 12h06 - (92379)
Un Jason Woorhees musical. Trop fort !

daminoux
Membre enregistré
Posté le: 22/03/2011 à 12h52 - (92381)
encore un achat en prévision.



Ennemi
IP:85.68.202.70
Invité
Posté le: 22/03/2011 à 13h54 - (92383)
OMG ce titre, ce nom de groupe, cette pochette, quoi .... :/

Vision Of Beuh
Membre enregistré
Posté le: 22/03/2011 à 16h33 - (92389)
Pas mauvais mais pas de quoi se retourner la nuit.



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