Comme beaucoup de combos de France et d’ailleurs, les membres de Bad News Bros se sont rencontrés quand ils étaient au lycée. Au départ plutôt influencé par GNR et Queen, les BNB ont fait évoluer leur musique jusqu'à un Blues teinté de Metal, le tout rehaussé par un piano aux sonorités très roots. Six titres donc, nous sont proposés sur « Barrelhouse rock n’ roll » qui louvoie tour à tour dans le fleuve crado du Mississipi pour se diriger ensuite vers les eaux plus tranquilles du Middle West. Vous l’aurez compris, les BNB nous invitent donc à un sacré guelleton musical où se mêlent guitare électrique et acoustique, piano et harmonica, voix rocailleuse et chœurs fédérateurs.
Le groupe aime le blues bien sûr, mais aussi le hard rock, les Folk Songs et tout ce qui se rapproche de la musique des clubs, celle qui sent la bière et qui aime aller chercher son public près des gonzes accoudés au bar.
L’influence Hard Rock se fait surtout ressentir au niveau des guitares où la Wha–Wha est très présente et où on sent l’influence de Slash et Joe Perry.
Le premier morceau « 10 mg love affair » est dans une certaine tradition du rock U.S avec une dynamique laissant à chaque instrument une part d’interprétation repérée.
« Misery » est lui très différent et la ligne mélancolique que joue le piano pose une ambiance assez noire que le groupe arrive bien à nuancer. Mais le meilleur moment reste le morceau appelé « Maximator ». Après une intro au piano bien sentie, le groupe se lance dans l’arène en jouant de tous les clichés du blues rock, empruntant des formules à la Elvis Presley tout en recyclant des lignes mélodiques éculées mais jouissives.
Comme conscient d’avoir trouvé une recette efficace, le groupe nous sert en final « Quan’s regulars » qui sonne comme un morceau de Ray Charles qui aurait été passé au shaker d’un Jerry Lee Lewis sous amphétamines. Certes, le groupe sort complètement de ses influences hard Rock mais arrive à nourrir notre imagination tant la musique porte avec elle tout un lot de représentations extraites des westerns spaghettis où le pianiste craint de se faire tirer dessus toutes les minutes.
Bref, le groupe joue avec une multitude de cartes mais on regrette qu’une certaine disparité transparaisse de cette démo. Car lorsque le groupe commence à se la jouer un peu metal et nous régale de solos frénétiques, il bifurque juste après et nous amène vers des contrées plus intimistes. Du coup, il faut un certain temps pour rentrer dans les ambiances, ce qui gâche un peu la dynamique de la démo. Mais reste quand même les chansons qui laissent entrevoir de belles qualités instrumentales. Car là où les BNB arrivent à faire fort, c’est qu’ils jouent une musique « classique », mais essayent de trouver les moyens de la faire sonner à leur façon. Du coup, il ressort un côté très fun de la galette et les boys arrivent à faire passer leur envie et leur bonne humeur. Bref, un premier essai concluant qui satisfera les amateurs de musique roots et sincère.


Rédigé par : Pamalach77 | 06,5/10 | Nb de lectures : 11050