BAD MOON RISING - Full moon collection (Frontiers records/PIAS) - 25/07/2005 @ 11h34
BAD MOON RISING est l’exemple type du groupe qui a joué de malchance en étant arrivé sur le devant de la scène un poil trop tard. En effet, en 1991, ce n’était pas trop le bon moment pour un groupe de Hard Rock US… époque où il valait mieux venir de Seattle et porter des chemises à carreaux… à moins de s’appeler METALLICA ou GUNS N’ROSES. « Full moon collection » est un digipack de trois CDs comprenant les trois albums de ce groupe, qui a surtout fait parler de lui dans nos contrées, avec « Opium for the masses », le troisième. Détaillons ces albums un par un.
« Bad Moon Rising » (1991) : C’est sur les cendres de LION que BAD MOON RISING voit le jour. Ce premier album rencontra un joli petit succès au Japon. En Europe, n’en parlons pas, il n’a même pas été distribué ! Pourtant, ce CD contennait des invités prestigieux… non, pas Kurt Cobain, mais plutôt Michael Schenker et Robin McAuley (MSG), ou les membres d’HOUSE OF LORDS que sont James Christian, Chuck Wright et Ken Mary. Musicalement, ce premier opus tapait dans le Hard US à la WARRANT. C’est particulièrement flagrant sur la ballade « Without your love » et d’une manière générale, le chant de Kal Swan rappelle franchement celui de Jani Lane. « Old flames » semble tout droit sorti du « 1987 » de WHITESNAKE, alors que « Lie down » fait immanquablement penser à RATT. Bref, les amateurs du genre ont de quoi se régaler avec ce disque (le bien nommé « Built for speed ») et ceux qui ont aimé le premier album de WARRANT en particulier. Dommage pour BAD MOON RISING que ce disque ne soit pas sorti quelques années plus tôt… La réédition contient deux bonus tracks : « One night in Tokyo », un titre live de très bonne facture, mais aussi « Alter ego », un instrumental, en fait un long solo de guitare bien chiant et sans réel intérêt.
« Blood » (1993) : Pour ce deuxième album, les choses n’ont guère changé : BAD MOON RISING est resté cantonné au marché japonais, le seul territoire (et prison dorée) où leur Hard Rock classique fonctionnait encore, en pleine tornade Grunge en Europe et surtout aux USA. Ian Mayo (basse) et Jackie Ramos (batterie) sont devenus des membres à part entière du groupe et on retrouve donc moins d’invités prestigieux que sur le premier CD. Il reste cependant Ken Mary et Chuck Wright. Le Hard Rock de BAD MOON RISING est très efficace, pas foncièrement original, mais à l’époque, il l’était devenu, vue la débandade parmis les groupes du genre. Le groupe se démarque un peu de WARRANT par rapport au premier album, la musique est un peu plus personnelle. Un très bon album du genre encore une fois, peut être un peu moins spontané à mon goût, un peu plus calme… Nous retrouvons sur la réédition deux inédits : le traditionnel « Sweet satisfaction » et l’acoustique dispensable « Can’t wait until tomorrow ».
« Opium for the masses » (1995) : C’est véritablement avec ce troisième album que BAD MOON RISING (devenu même BMR) a fait parler de lui en Europe. Le soufflet Grunge était retombé très vite et BAD MOON RISING était le genre de groupe qui pouvait raviver la flamme du Hard Rock. Ce groupe apparaîssait « neuf » et n’était donc pas « grillé » comme nombre de ses confrères des années 80. On a donc pas mal vu leurs jolis minois dans les mags de l’époque. Ils ont également modernisé un peu leur musique pour ne pas paraître trop ringards, un peu comme tous les groupes du genre au milieu des 90’s, en musclant certains titres et en incluant quelques influences plus Grunge et sombres (un peu comme SKID ROW sur « Subhuman race »). Les bonus ici proposés sont plutôt moyens : « Rivers run red », « Underground » et « Crown of roses ». Un bien bel album toutefois, bon compromis entre Hard US traditionnel et scène de l’époque. D’ailleurs, BMR aura la chance d’ouvrir pour VAN HALEN au Zénith de Paris !
Malheureusement, la sauce n’a pas trop pris et le groupe a par la suite disparu. Doug Aldrich, le guitariste, a tiré son épingle du jeu en rejoignant DIO puis WHITESNAKE. Cette triple réédition est une bien belle initiative, car les deux premiers albums du groupe étaient difficilement trouvables (moi-même, je ne possédais que le troisième). Par contre, les bonus (tirés en fait des EP japonais « One night in Tokyo » et « Blood on the streets » ainsi que d’un EP bonus à la version française de « Opium for the masses »), ne cassent pas trois pattes à un canard… et il est dommage que les paroles ne figurent pas dans le livret. Mais bon, cela reste un très bel objet quand même que ce triple digipack ! Et moi, ça me ramène 10 ans en arrière tout ça…


Rédigé par : Shaka | réédition/ | Nb de lectures : 12205




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Commentaire
Krakoukass
Invité
Posté le: 25/07/2005 à 13h45 - (17524)
Ah ! "Opium For The Masses", j'avais adoré cet album qui doit toujours être dans ma collection... C'était bien bon quand même...

metalfrog
Membre enregistré
Posté le: 25/07/2005 à 22h34 - (17544)
La même pour moi : Opium for the Masses m'avait bien botté le cul à l'époque.

Sentenced
Membre enregistré
Posté le: 26/07/2005 à 15h18 - (17571)
Tiens, pour être original, j'adore également "Opium for the masses"...un album qui n'a pas tellement vieilli, d'ailleurs !

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