Il y a deux ans AqME sortait « Epithete, Dominion, Epitaphe », son dernier album avec Thomas derrière le micro et introduisait discrètement Vincent en le créditant en tant que chanteur officiel dans le livret. Ce sixième album dévoilait également un AqME plus mature, plus « in your face », plus gras, « plus mieux » quoi et posait une nouvelle pierre à l'édifice entamé depuis 2002. Aujourd'hui sort « Dévisager Dieu », septième effort des parisiens, et premier album avec Vincent au micro et ce retour est dès plus convaincants.

Le morceau proposé en avant-première, « Enfants de Dieu », n'augurait que du bon concernant l'orientation et la qualité de ce nouvel opus. Dans sa globalité, « Dévisager Dieu » tient parfaitement la route et dévoile un AqME encore plus sûr de lui. L'introduction de Vincent et de son timbre plus brut, dénote de celui de Thomas mais garde tout de même cette petite marque de fabrique propre au groupe et immédiatement identifiable. Son chant agressif se voit un poil plus direct et agressif, mais quand il s'agit de pousser dans le mélodique, notre gaillard s'en sort également très bien.

Le son des parisiens poursuit le chemin tracé par leur précédente réalisation, gardant ces sonorités plus lourdes, plus grasses, toujours enveloppé d'une particule de noirceur omniprésente, et bien plus percutant. On reconnaît un véritable travail de cohérence dans son ensemble, proposant des titres souvent frontaux, à la façon d'un « Enfants de Dieu », mais ne délaissant jamais leur aspect plus mélodique, voire mélancolique, comme le rappel « Un Appel ». Les refrains catchy sont souvent à la fête, interprétés impeccablement par Vincent, présent sur les excellents « Avant le Jour » ou « Entre Louanges et Regrets » qui arrivent à ne jamais sonner chouinard ou trop bateau.

AqME nous montre avec « Dévisager Dieu » que son évolution n'est que bénéfique tant l'album est bourré de bons riffs et de bons titres, tout en conservant cette touche si particulière entre metal et rock. Si auparavant AqME suscitait certaines moqueries, aujourd'hui, et depuis « Epithete, Dominion, Epitaphe », le groupe à su reprendre du poil de la bête et peaufiner sa musique pour nous offrir un très bon album, jamais trop metal, jamais trop rock, mais foutrement bon et efficace.




Rédigé par : Velvet Kevorkian | 15.5/20 | Nb de lectures : 13654