S’il y a un groupe que je ne m’attendais pas à revoir c’est bien celui-là. Je pensais qu’ils avaient splittés depuis un petit moment déjà puis non, les voilas qui déboulent sans crier gare comme un herpès buccale la veille de votre premier rendez vous galant. Le groupe avait connu son petit moment de gloire au début des années 2000 en signant chez Goodlife Recording et, quand, aux côtés de leurs compatriotes Maroon, Caliban, Heaven Shall Burn et Narziss, ils avaient enflammés l’Europe avec leur edgemetal racé et dur comme le fer. Bon nombre de leur collègues se sont vautrés dans la médiocrité (tous sauf HSB en fait…), quand est il d’A TRAITOR LIKE JUDAS ? Ben pareil en fait, les mecs reviennent de nulle part et n’auraient clairement pas du. D’un edgemetal banal mais efficace et percutant ils passent à un « riendutoutcore » banal et tout sauf efficace.

Passé une intro vaguement électro et totalement inutile on arrive au premier vrai morceau et on comprend vite que tout ça ne va pas être folichon. Le son des grattes qui sonnent un groupe de néo, la voix plus passe partout tu meurs, les compos sans âmes etc etc…Ils font tout ce qu’il ne faut pas faire en metalcore. Le deuxième titre est déjà meilleur, une partie un peu efficace, même si déjà entendue de centaines de fois, une ombre de début de groove pointe son nez et la boum, tout se casse la gueule, la faute à un riff mélodique tout pourri. Et c’est là que se situe le gros souci de « Endtimes », une défaillance dans la composition qui culmine dans l’art de faire débouler la mauvaise partie au mauvais moment. Des qu’on voit poindre un début de riff un peu cool, bam les types ne trouvent rien de mieux à faire que de venir tout foutre par terre avec un riff mélodique, un plan deathcore light, un break néo. Dans l’art de se tirer une balle de pied, les allemands sont champions du monde.

Tous les morceaux se ressemblent, bon ça arrive parfois, mais si c’est efficace, ça peut passer mais là non, le bouzin est aussi agressif et rentre dedans qu’un clip de j-pop et contrairement à la pop nippone on a pas un clip avec 48 jeunettes fringuées en sailorsuit pour susciter l'intérêt. C’est mou, ça ne décolle jamais, plombé par des riffs pourris, une basse inexistante et une batterie mono-rythmique qui n’amène pas le moindre groove. C’est mollasson au possible et plus inintéressant tu meurs. Bon reste les moshparts qui peuvent faire la différence quand même ? Ben non, même pas. Quand je dis les moshparts, je devrais plutôt dire « la » moshpart parce que de morceau en morceau, on retrouve toujours la même. Tout un album avec une seule moshpart, à la rigueur ça peut passer si celle-ci est démentielle, certains l'ont fait mais je ne citerais pas de nom. Mais là, non. La seule et unique moshpart entendue ici à déjà été entendue dans une chiée d’albums hardcore depuis une bonne dizaine d’années. Ça bande mou, mou, mou pendant quarante minutes… Honnêtement y’à pas grand-chose à retenir de ce « Endtimes », je pense que le temps est vraiment venu pour A TRAITOR JUDAS et on préférera se souvenir d’un « Nightmare Inc » efficace qui envoyait le bois plutôt que de ce truc informe qui se veut dans l’air du temps mais qui est plus daté que le dernier tube de Jean Pierre François. Je veux dire que c’est pas en tapotant un peu dans les sonorités deathcore pour rameuter le jeune méchu qu’on va se refaire une santé. Bref, le temps est venu de tourner la page et de passer à autre chose. Et en plus, même la pochette est moche…Putain c'est dommage je l'aimais bien moi, "Nightamre Inc"


Rédigé par : Seb On Fire | 07/20 | Nb de lectures : 12703