A PALE HORSE NAMED DEATH - And hell will follow me (SPV/Season of Mist) - 25/08/2011 @ 09h00
Renseignements pris, il semblerait que ce ne soit pas tant la monture qui s'appelait « mort » que son sinistre cavalier lors de l'ouverture du quatrième sceau de l'apocalypse. En même temps qui serait foutu d'accorder du crédit au témoignage d'un prophète? Et puis si on commence à pinailler sur ce genre de détail on ne s'en sort plus pas vrai?
En vérité, le détail qui tue dans cet énième all-star band serait plutôt la présence simultanée de deux batteurs de TYPE O NEGATIVE. Disons plutôt du dernier batteur en date, Johnny Kelly dans la formation live de APHND mais surtout de son prédécesseur Sal Abruscato, à l'origine de la formation, meneur de nos chantres de l'apocalypse et responsable des parties de chant, guitares et batterie sur l'album. D'ailleurs, en parlant du titre de l'album, qui a dit que l'enfer suivait l'apparition du quatrième cavalier? Il paraîtrait que l'humanité s'est plutôt morflé une grosse colère divine dans l'histoire. Mais on a dit qu'on s'en balançait royalement ok.
Un ex-batteur de Type O donc, qui tente de se refaire une carrière au sein de LIFE OF AGONY et s'adjoint les services d'un certain Matt Brown pour l'occasion, ingé son réputé et gratteux chez SEVENTH VOID. Une jolie doublette new-yorkaise qui voudrait s'improviser trio avec un certain Bobby Hambel - si ce n'est pas la classe de se payer le meilleur guitariste de BIOHAZARD en guest, même pour trois titres et autant de soli lumineux.
Le principal écueil dans cette aventure serait de paraître un brin putassier. Sortir un album en hommage à un certain Peter « Ratajczyk » Steele moins d'un an après son décès, un album dont la musique vient allègrement braconner sur les terres de ToN... vous voyez le souci quoi. Ce serait toutefois un mauvais procès d'intention tant la musique de APHND respire la sincérité, à défaut de susciter des transports d'allégresse. Un exercice tout à fait respectable en définitive, qui louvoie paisiblement entre le gothic metal du géant vert et un gros rock teinté de grunge à la ALICE IN CHAINS. Sur le papier c'est mortel.
Sur ondes sonores c'est nettement plus nuancé. A la découverte de l'album, on oscille vite fait entre surprise, suspicion, satisfaction et sommeil profond. Ce n'est pas tant la faute de musiciens qui semblent croire sincèrement à leur entreprise qu'à un réel manque d'intensité des compositions. La formule est codée, maîtrisée, respectée et scrupuleusement appliquée. Si c'était suffisant ça se saurait non?
Dans le désordre on mets la main sur un excellent titre d'ouverture - « As black as my heart » - précédé d'une intro dispensable à renforts de galops chevalins en mode 8-bits, d'une moitié d'album en dents de scie, d'un interlude teinté d'electro passablement inutile, jusqu'au sursaut d'orgueil final de « Die alone » et ses accents doom salutaires. Rien qui ne vienne révolutionner l'approche du gothic-metal ou déclencher irrévocablement l'opprobre.
Rendons justice à nos cavaliers surgis de la nuit pour rappeler que « And hell will follow me » s'écoute sans difficultés, tranquillement lové dans un cocon où mélancolie et lyrisme noir se taillent une part léonine, mais se digère bien trop vite pour marquer durablement les esprits. En somme, un galop d'essai qui laisse le champ ouvert à de futurs efforts plus probants.
Merci pour la découverte, ça sonne carrément Type o/alice in chains. Un ersatz pour moins pleurer les morts.
Acid trouduc IP:2.11.202.112 Invité
Posté le: 25/08/2011 à 11h53 - (96314)
Très sympa, effectivement Ton / Aic mélangés, bizarre ...mais il manque un petit je ne sais quoi pour vraiment accrocher. Ces deux influences sont peut être trop présente, ce qui fait qu'a mes oreilles ça sonne comme du déjà entendu et réchauffé. Le pont de As Black as my heart aurait eu sa place sur Dirt.
fabu IP:83.134.205.167 Invité
Posté le: 25/08/2011 à 15h43 - (96318)
vu qu'on cite type o , j'ai tendu l'oreille ou plutôt les 2 :) effectivement un mixte de 2 groupes orphelins de leur charismatique chanteur. il manque certainement qq chose mais ça s'écoute avec plaisir. dommage que le guitariste et clavièriste de type o ne sont pas présent ,on aurait plus mettre la barre plus haut
fabu IP:83.134.205.167 Invité
Posté le: 25/08/2011 à 15h44 - (96319)
vu qu'on cite type o , j'ai tendu l'oreille ou plutôt les 2 :) effectivement un mixte de 2 groupes orphelins de leur charismatique chanteur. il manque certainement qq chose mais ça s'écoute avec plaisir. dommage que le guitariste et clavièriste de type o ne sont pas présent ,on aurait pu mettre la barre plus haut
gulogulo Membre enregistré
Posté le: 25/08/2011 à 17h54 - (96323)
pénible ...
Arnaud Membre enregistré
Posté le: 25/08/2011 à 20h54 - (96326)
Deux morceaux fantastiques à la TYPE O NEGATIVE période "October Rust" (mon préféré), "Pilehead" mais surtout le poignant et sombre "Die Alone" où il y a ce petit truc magique, cette mélancolie si magnifique.
Vraiment génial.
C'est tout ce que je retiens de cet album, le reste n'est pas du même calibre, ça se laisse écouter mais c'est du sous ALICE IN CHAINS.
SuckMyWarlock Membre enregistré
Posté le: 05/09/2011 à 15h20 - (96554)
Etrange, pas fan du style en général, mais cet album a vraiment chez moi un gout de reviens-y très prononcé...
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En vérité, le détail qui tue dans cet énième all-star band serait plutôt la présence simultanée de deux batteurs de TYPE O NEGATIVE. Disons plutôt du dernier batteur en date, Johnny Kelly dans la formation live de APHND mais surtout de son prédécesseur Sal Abruscato, à l'origine de la formation, meneur de nos chantres de l'apocalypse et responsable des parties de chant, guitares et batterie sur l'album. D'ailleurs, en parlant du titre de l'album, qui a dit que l'enfer suivait l'apparition du quatrième cavalier? Il paraîtrait que l'humanité s'est plutôt morflé une grosse colère divine dans l'histoire. Mais on a dit qu'on s'en balançait royalement ok.
Un ex-batteur de Type O donc, qui tente de se refaire une carrière au sein de LIFE OF AGONY et s'adjoint les services d'un certain Matt Brown pour l'occasion, ingé son réputé et gratteux chez SEVENTH VOID. Une jolie doublette new-yorkaise qui voudrait s'improviser trio avec un certain Bobby Hambel - si ce n'est pas la classe de se payer le meilleur guitariste de BIOHAZARD en guest, même pour trois titres et autant de soli lumineux.
Le principal écueil dans cette aventure serait de paraître un brin putassier. Sortir un album en hommage à un certain Peter « Ratajczyk » Steele moins d'un an après son décès, un album dont la musique vient allègrement braconner sur les terres de ToN... vous voyez le souci quoi. Ce serait toutefois un mauvais procès d'intention tant la musique de APHND respire la sincérité, à défaut de susciter des transports d'allégresse. Un exercice tout à fait respectable en définitive, qui louvoie paisiblement entre le gothic metal du géant vert et un gros rock teinté de grunge à la ALICE IN CHAINS. Sur le papier c'est mortel.
Sur ondes sonores c'est nettement plus nuancé. A la découverte de l'album, on oscille vite fait entre surprise, suspicion, satisfaction et sommeil profond. Ce n'est pas tant la faute de musiciens qui semblent croire sincèrement à leur entreprise qu'à un réel manque d'intensité des compositions. La formule est codée, maîtrisée, respectée et scrupuleusement appliquée. Si c'était suffisant ça se saurait non?
Dans le désordre on mets la main sur un excellent titre d'ouverture - « As black as my heart » - précédé d'une intro dispensable à renforts de galops chevalins en mode 8-bits, d'une moitié d'album en dents de scie, d'un interlude teinté d'electro passablement inutile, jusqu'au sursaut d'orgueil final de « Die alone » et ses accents doom salutaires. Rien qui ne vienne révolutionner l'approche du gothic-metal ou déclencher irrévocablement l'opprobre.
Rendons justice à nos cavaliers surgis de la nuit pour rappeler que « And hell will follow me » s'écoute sans difficultés, tranquillement lové dans un cocon où mélancolie et lyrisme noir se taillent une part léonine, mais se digère bien trop vite pour marquer durablement les esprits. En somme, un galop d'essai qui laisse le champ ouvert à de futurs efforts plus probants.
Rédigé par : #Guillaume# | 12/20 | Nb de lectures : 14082