Parfois, la rédaction de chronique s'apparente à une corvée. Quand le spectre de la page blanche envahit l'esprit, énervement, appréhension et désir d'en finir nous submergent et souvent on bacle afin de se libérer de ces sentiments somme toute très désagréables (ces propos illustrent très bien nos chères dissert' de philo). Dans ce cas précis, je tente de trouver des choses à dire, je me dis : "allez VoB, tu peux faire mieux que ces six pauv' malheureuses lignes, merde!" mais là... non je ne peux pas. C'est au-dessus de mes forces. Je n'ai rien à dire sur cet album donc j'en appelle à votre indulgence quant à cette chronique.
Pourquoi n'ai-je rien à dire ? Tout simplement parce que "In The Disaster" n'est que l'ensemble des clichés et du déjà-entendu qui se rattache au genre "metalcore". Vous avez des préjugés sur ce style ? A Love Ends Suicide (ALES pour les intimes) vous fait une dissertation en 11 morceaux sur le thème de "Metalcore : que représente ce terme pour vous ?". Je vais donc vous faire comprendre que oui ALES, c'est vraiment du metalcore 100% certifié label rouge.

Les compositions suivent toutes le même schéma. C'est à dire que l'on assiste à une alternance de riffs melodeath, de mosh parts (timides et poussives qui plus est) et de plans rapides. Les morceaux se ressemblent tous et on a quand même du mal à les distinguer dès la première écoute. Quant à la production, elle est très propre et les voix sont largement mises en avant surtout lors des chants clairs. Le genre a posé les règles en terme de chant clair et ALES les applique dans toutes ses prérogatives. Le chant est donc assez haut perché et correspond totalement aux critères du genre.
Vous allez sûrement me dire que même si un CD n'est pas original, la mayonnaise peut prendre. C'est totalement vrai et quand je poserai une une oreille sur le futur Regurgitate il y a de fortes chances que j'adore cet album malgré le peu de risques que le groupe va prendre. Pourtant, avec ALES ce n'est pas le cas et j'ai pas mal baillé. Quitte à écouter du bon metalcore, je préfère écouter All That Remains, Unearth ou bien It Dies Today dont le petit nouveau ne devrait pas tarder à sortir.
Au crédit du groupe, il y a quand même de bons riffs ("In The Disaster" très bon morceau par ailleurs) et on ne va pas dire que le groupe ne maîtrise pas ses intruments. Les accros du genre peuvent donc jeter une oreille sur cet album mais je pense que seul eux accorderont de l'intérêt à "In The Disaster".

En tout cas, le metalcore n'est pas mort et ALES tente de nous faire croire qu'il y a encore de l'espoir quant au futur du genre. Eh oui c'est pas tout d'être les chouchous de As I Lay Dying... Sans rancune, les gars.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 08/20 | Nb de lectures : 12319