Après avoir été longtemps assimilé à un pur clone de Meshuggah à ses débuts, A Life Once Lost a toujours énormément de mal à convaincre les septiques comme si cette empreinte meshuggi-enne lui collait aux basques comme la boue aux bottes lors d’un festival de fin du printemps. Qu'importe en fin de compte, la formation américaine continue sa mue amorcée sur son précédent album "Hunter" sorti il y a maintenant 2 ans.
J'entends déjà les habituels détracteurs s'offusquer des sonorités southern et power metal de cette nouvelle galette, prêts à mettre en exergue le manque de personnalité du groupe et son comportement de girouette musicale tournant au grés des modes américaines – et ouais le southern c’est tendance si vous ne l’aviez pas remarqué.

Ces détracteurs ont sûrement raison sur le fond, mais ils ne m'empêcheront pas d'être encore une fois tombé sous le charme de la musique du groupe qui a ce petit "je ne sais quoi" qui me fait aimer chacun de leurs albums.

La première chose qui saute aux oreilles lors des premières notes d'"Iron gag" est l'évolution au niveau de la production et des sonorités du groupe. Si ALOL avait toujours présenté une production claire et déchiffrable sur ses précédents disques, on découvre ici un son de guitare gras, limite sale, mis en scène par une prod heavy et massive. Bye bye, le son froid et clinique de "Hunter", welcome le groove chaud et bouillant d'"Iron Gag".

Les compositions sont pour la plupart brutales et féroces, construites à partir de riffs massifs et variés aux changements de rythmiques fréquents. Les titres passent à vitesse soutenue avec toutefois quelques parties plus lourdes où de nouvelles influences sudistes se mêlent au power rock'n'roll du groupe. C'est d'autant plus flagrant sur la ballade bluesy rock à l'intensité crescendo "The Wanderer" ou encore sur le lent "Pigeonholed". Le chant plein d'amplitude au ton écorché de Robert Meadows reste fidèle à lui même, il représente certainement un des véritables points fort du groupe.

Si la comparaison entre A Life Once Lost et Lamb Of God revient souvent tant il existe des similitudes et points communs entre les 2 formations, on peut cette fois-ci rayer définitivement Meshuggah de la liste des combos proches d’ALOL... d’ici un ou 2 disques, ALOL aura peut-être réussi à rayer tous les noms de cette liste !
Pendant ce temps je me délecte de ce vigoureux "Iron Gag", et je suis pas le seul vu le succés croissant du groupe outre atlantique.


Rédigé par : VsGreg | 15/20 | Nb de lectures : 10537