Il a fallu attendre plus de 5 ans pour avoir des nouvelles de A LIFE ONCE LOST, une des formations fers de lance de la génération "metalcore" du label Ferret, une de celles qui osaient pousser le bouchon un peu plus loin du côté metal de la chose. Après le très séduisant "Iron Gag" qui dévoilait une formation osant intégrer de nouvelles influences dans sa musique, "Ecstatic Trance" prend le chemin en marche arrière, effectuant une espèce de retour aux sources, presqu'une régression.

Bye bye les traces southerns et les réminiscences power metal de Lamb Of God ou les touches à la Mastodon…

A LIFE ONCE LOST se lance la tête la première dans un marathon rythmique complètement bluffant basé sur un seul mot : la répétition !

Les riffs sont courts, syncopés et répétés inlassablement créant la sensation d'hypnose totale de laquelle on émerge qu'à la fin des 37 minutes pour 11 titres de matraquages. Seul quelques longs leads planants et menaçants survolent cette chape de plomb qui s'abat inlassablement sur vous.
Le chant Bob Meadows demeure une des autres trademarks qui rend ALOL immédiatement identifiable dans un style monocorde et viril. Sa voix ne vous lâche pas, ne vous laissant aucun répit, vous harcelant autant que la musique.

Si les similitudes avec le travail rythmique de Meshuggah viennent vite à l’esprit – comme cela a toujours été le cas pour A LIFE ONCE LOST - on pourra également penser à Godflesh pour l’aspect groovy purement mécanique et austère de l’ensemble.

Pour aimer "Ecstatic Trance", il faut se soumettre à la toute-puissance de ces riffs afin de parvenir à un état d’hypnose transcendantal psychédélique magnifiquement représenté par le pochette de l’album. Si vous n’y pénétrez pas, vous trouverez sûrement ce disque lassant, répétitif et ennuyant... dommage pour vous !




Rédigé par : VsGreg | 15.5/20 | Nb de lectures : 12639