A HERO A FAKE - The Future Again (Victory/Pias) - 19/09/2012 @ 08h35
Troisième sortie chez Victory Records pour nos cinq metalcoreux d’A HERO A FAKE depuis 2008. Trois album en quatre ans, c’est pas mal, ils savent tenir le rythme les p’tits gars de Caroline du Nord. En même temps vu le style pratiqué on comprend aisément. A HERO A FAKE font partie de cette vague metalcore très populaire au US, jouant sur un genre simple, sautillant, gentillet, et moulant au niveau du style vestimentaire (bon, ça on s’en fout après tout, dans les ’80 c’était les spandex moule-burnes). Du metalcore mignonnet en somme.
Avec « The Future Again », nos petits Ricains proposent huit titres bien rentre-dedans mine de rien. C’est pas bien original, ni prenant, mais ça a le mérite de faire son petit effet tout de même. Les rythmiques font assez souvent penser à ce qu’EMMURE (sic) peut (re-re-re-re-re-)produire sur chacun de ses albums, du linéaire quoi, mais accompagné de leads de grattes plutôt plaisantes et bien catchy. Le chant est assez mis en avant, évoluant dans un registre entre hardcore et chant mélodieux non gémissant. C'est plutôt cool, et ça tape moins sur le système que les autres. Certains passages transpirent le bon petit punk à roulettes, si cher à nos amis ricains, mais c’est frais et ça s'intègre bien au style du groupe. Là où ça passe moins bien, c’est au niveau de certaines parties rythmiques complètement « nawak ». Construites d’une manière un peu « fourre-tout », on est vite obligé de constater que ça ne sonne vraiment pas bien du tout. Les riffs s’enchaînent sans réelle cohérence et ça devient vite le bordel. Et pas un bordel technique et coordonné à la DILLINGER ESCAPE PLAN hein, plutôt "on en fout des tonnes pour faire style mais en fait ça rend pas super". Et étrangement, le reste des compos tiennent bien la route, elles. Ça joue bien, piochant un peu partout (riffs hardcore/metalcore, solo heavy, mosh part deathcore) pour faire sa petite tambouille, sans personnalité certes, mais bien faite.
Le son est vraiment bon, laissant apparaître chaque instrument à sa juste valeur, mais qui mériterait tout même un peu plus de nerf pour rendre l’ensemble un peu plus « couillu ». Comme je le disais un peu avant, c’est un brin trop propret et gentillet pour vraiment nous accrocher. C’est typiquement le genre de groupe ciblé pour une certaine catégorie d’auditeur (les jeunes, à mèches, et à moustaches).
Sur les 28 minutes que comptent « The Future Again », on retrouve malheureusement tous les codes et clichés de cette scène. Mais au final, ça passe bien. C’est le genre de truc qu’on a entendu et réentendu des milliers, que dis-je, des milliards de fois et qui n’intéressera pas l’auditeur d’hardcore/metal lambda, c’est sûr. Mais bizarrement, c'est moins dégueulasse que ce que Victory à l'habitude de signer ces derniers temps.
Pour les fans de la nouvelle écurie Victory, ça passera comme une lettre à la poste. Pour les autres, ça restera de la crotte en boîte.
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Avec « The Future Again », nos petits Ricains proposent huit titres bien rentre-dedans mine de rien. C’est pas bien original, ni prenant, mais ça a le mérite de faire son petit effet tout de même. Les rythmiques font assez souvent penser à ce qu’EMMURE (sic) peut (re-re-re-re-re-)produire sur chacun de ses albums, du linéaire quoi, mais accompagné de leads de grattes plutôt plaisantes et bien catchy. Le chant est assez mis en avant, évoluant dans un registre entre hardcore et chant mélodieux non gémissant. C'est plutôt cool, et ça tape moins sur le système que les autres. Certains passages transpirent le bon petit punk à roulettes, si cher à nos amis ricains, mais c’est frais et ça s'intègre bien au style du groupe. Là où ça passe moins bien, c’est au niveau de certaines parties rythmiques complètement « nawak ». Construites d’une manière un peu « fourre-tout », on est vite obligé de constater que ça ne sonne vraiment pas bien du tout. Les riffs s’enchaînent sans réelle cohérence et ça devient vite le bordel. Et pas un bordel technique et coordonné à la DILLINGER ESCAPE PLAN hein, plutôt "on en fout des tonnes pour faire style mais en fait ça rend pas super". Et étrangement, le reste des compos tiennent bien la route, elles. Ça joue bien, piochant un peu partout (riffs hardcore/metalcore, solo heavy, mosh part deathcore) pour faire sa petite tambouille, sans personnalité certes, mais bien faite.
Le son est vraiment bon, laissant apparaître chaque instrument à sa juste valeur, mais qui mériterait tout même un peu plus de nerf pour rendre l’ensemble un peu plus « couillu ». Comme je le disais un peu avant, c’est un brin trop propret et gentillet pour vraiment nous accrocher. C’est typiquement le genre de groupe ciblé pour une certaine catégorie d’auditeur (les jeunes, à mèches, et à moustaches).
Sur les 28 minutes que comptent « The Future Again », on retrouve malheureusement tous les codes et clichés de cette scène. Mais au final, ça passe bien. C’est le genre de truc qu’on a entendu et réentendu des milliers, que dis-je, des milliards de fois et qui n’intéressera pas l’auditeur d’hardcore/metal lambda, c’est sûr. Mais bizarrement, c'est moins dégueulasse que ce que Victory à l'habitude de signer ces derniers temps.
Pour les fans de la nouvelle écurie Victory, ça passera comme une lettre à la poste. Pour les autres, ça restera de la crotte en boîte.
Rédigé par : Velvet Kevorkian | 12/20 | Nb de lectures : 12068