AYSCOBE - Beside Yourself (Firefield/Underclass) - 21/03/2011 @ 08h08
Sans remonter à l’époque antédiluvienne des Amon Duul, Eloy, Kraan, Popol Vuh, Novalis, Agitation Free ou Grosbschnitt, les bonnes formations de rock prog allemand sont légion par les temps qui courent. Un rapide panorama permet de lister entre autres et dans des styles très différents Sylvan, RPWL, Apogee, High Wheel, Morphelia (le Marillion teuton), InVertigo, Toxic Smile (excellent), Traumhaus (chant en version originale), Versus X (très complexe) et je m’arrête là car c’est déjà pas mal. En tout cas, c’est bien plus que ce que la France a à nous proposer.

Dans cette multitude de groupes il y en a forcément qui ne remplissent pas le cahier des charges – loin s’en faut. Et Ayscobe qui nous vient de Stuttgart peut difficilement prétendre emporter l’adhésion amener quelque chose d’intéressant sur la scène d’outre Rhin.

D’abord à cause du chant morne de Bastian Rustedt qui, malgré une parfaite diction en anglais, ne lui permet pas « d’habiter » les 11 compositions de "Beside Yourself". Sachant que ce 1er album frise les 80 minutes, on ne peut qu’appréhender cette durée avec inquiétude. Cet album nous est présenté comme un opéra rock dont le thème assez nébuleux au demeurant m’échappe quelque peu. En résumé, il serait question d’un dénommé « Pete » qui, nanti d’une imagination débordante, vit constamment dans un monde fantastique et parallèle. Etat qui bien sûr l’empêche de voir les réalités vraies de notre triste monde. Ne parvenant pas à décider dans lequel des 2 il convient de vivre, il décide de laisser ses rêves le guider et advienne que pourra !

Côté musique, ce rock prog teinté de hard se révèle assez académique et peu audacieux. J’ai bien dit hard et non pas métal. Le son des grattes et le style général sont très largement inspirés des seventies.
Et en dépit de la présence ponctuelle d’un sax ou celle plus prégnante d’un piano, on se perd en chemin au milieu d’agencements confus et de breaks téléphonés. ("Voices" ou "Solution" par exemple).

En dehors d’une majorité de titres d’une durée qui s’étale de 4 à 10min, "Beside Yourself" en comporte 2 qui se présentant comme des suites pourraient appâter le fan de rock prog : "Horizon 2" (19min) et "Story Why" (17min50). Mais force est de constater que cette générosité n’améliore pas son propos et ne lui permet pas de développer des idées plus captivantes. Qui peut le plus etc.

En outre, ce qui heurte bien plus que la pauvreté et le côté brouillon des compositions, c’est le son ; mauvais est trop réducteur alors je parlerai de « son casserole » et particulièrement celui de la caisse claire. Même si l’on ne dispose pas de moyens faramineux, à l’heure du traitement numérique, il est assez cocasse de proposer une production si faiblarde au service d’une musique aussi exigeante. En tout cas, qui en a l’ambition.

Bref, décevant n’est même pas le mot tant, finalement, il n’y a rien à en attendre et à en dire de transcendant et j’ai accumulé un tel retard sur d’autres plus intéressants que je ne m’attarderais pas davantage sur ce disque.


Rédigé par : Karadok | 10/20 | Nb de lectures : 12049




Auteur
Commentaire
Ennemi
IP:85.68.202.70
Invité
Posté le: 21/03/2011 à 12h36 - (92364)
Pourtant niveau influences ils avaient tout pour plaire..

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