Voici un album qui risque de pas mal partager les lecteurs de VS... enfin, ceux qui daigneront jeter une oreille sur ce CD qui n'est ni du Black, ni du Grind, ni du Death, ni du Neo (c'est pas gagné alors). Il y a deux ans, j'avais kroniké un CD promo 3 titres de cette artiste d'origine russe et j'en avais fait les éloges (ah ! "Butterfly" ! Quel titre !). "Ayin Aleph I" est donc le premier album et il contient pas moins de 19 plages. Attention, certaines sont très courtes (quelques secondes), mais au total, le CD contient plus de 79 minutes de musique, il est donc rempli jusqu'à la gueule.
Il est très difficile de décortiquer cet album, d'abord parce qu'il est très long et c'est le genre de CD dont on ne sait pas quoi penser après une demi-douzaine d'écoutes. Chef d'oeuvre ? Grosse bouse ? La musique d'AYIN ALEPH est incontestablement Métal, mais elle est surtout théâtrale et complètement déjantée, on appelle ça du Rock Metal Barock. D'ailleurs, le visuel, l'esthétique, est très important et avec cet album nous a été joint un DVD promo avec pas moins de quatre clips (vous en avez un aperçu sur le MySpace du groupe) à l'image de la musique : déjantés. Le chant de la belle Ayin Aleph ne laissera pas non plus indifférent, il faut dire qu'elle en fait beaucoup et l'aspect théâtral est poussé à l'extrême. Imaginez une Kate Bush avec la folie de Nina Hagen, multipliez par douze le côté déjanté, rajoutez de grosses guitares et surplombez le tout de parties de piano/clavecin. On retrouve deux morceaux présents sur le CD promo 3 titres que j'avais kroniké, à savoir "Butterfly" et "Valpurgis night", qui s'intègrent très bien au reste. Si vous aviez craqué sur ces chansons, il y a fort à parier que vous ne serez pas déçu avec cet album. Si vous ne connaissez pas du tout AYIN ALEPH, plutôt que d'essayer de décrire plus amplement sa musique, je vous conseille de cliquer sur les liens ci-dessous et de vous faire votre propre opinion.
"Ayin Aleph I" est un OVNI musical qui séduira quelques adeptes, mais je pense malheureusement que la majorité des Métalleux ne va pas adhérer aux délires de notre belle Russe à cause du côté déjanté, hermétique (en plus 79 minutes à s'enfiler d'une traite, c'est chaud). Il y a un certain effort à faire, mais une fois rentré dans l'univers de la miss, on en est prisonnier.
A noter qu'on retrouve à la basse Jean-Jacques Moréac (MISANTHROPE) et à la guitare Mark Mynett (KILL 2 THIS).


Rédigé par : Shaka | 16,5/20 | Nb de lectures : 12985