AUTUMNTEARS – Eclipse (Dark Symphonies/Adipocere) - 24/01/2005 @ 14h04
AutumnTears est dans l’inconscient collectif le groupe qui a accouché de la trilogie « Love poems for dying children ». Ayant mis fin à cette œuvre il y a quatre ans, cette entité musicale n’avait plus donné signe de vie. Deux possibilités, soit le groupe avait pris une retraite anticipée partant au meilleur de sa forme, soit il ne savait quelle suite donner à ce qui allait sûrement être son œuvre majeure. C’est la deuxième option qui semble être la bonne, le groupe revient en 2004 mais nous offre un visage différent, conscient qu’il était inutile de se répéter et de s’autoparodier.
La musique du groupe évolue toujours dans un style néo-classique enchanteur mais les ambiances recherchées ne sont plus les mêmes. La noirceur palpable des œuvres précédentes s’est effacée au profit d’une ambiance plus mélancolique et aérienne comme si un rayon de lumière avait réussi à transpercer le brouillard qui enveloppait et protégeait AutumnTears du reste du monde. Ted Tringo profite donc de ce nouveau départ pour inclure dans la musique du groupe du chant lead masculin. Les vocalises d’anges d’Erika et Laurie n’ont plus le monopole, elles doivent sur ce disque s’effacer sur quelques titres face à celui qui jusque là n’osait être mis en avant. Du chant clair masculin et féminin, une mélancolie palpable dur chaque note, il n’en faut pas plus pour rappeler à notre mémoire les défunts Dead can dance. Rappeler seulement puisque Ted ne possède pas un timbre de voix magique. C’est précisément sur ce point que les principaux reproches pourront être formulés, ses interventions sont loin d’égaler en intensité celles autrement plus enchanteresses de ses acolytes féminines. Il serait resté dans l’ombre, limitant ses interventions à quelques accompagnements que cela ne nous aurait pas déplu. Mais bon, cette présence du chant masculin fait partie intégrante de la nouvelle facette musicale du combo. Les morceaux les plus forts sont donc ceux sur lesquels le chant féminin s’exprime seul. Voix éthérées sur pièce orchestrale raffinée, voilà comment décrire au mieux l’essentiel de cet album. La flûte, la guitare sèche, la contrebasse et autres instruments classiques tissent une toile fragile ou l’émotion se laisse piéger tout comme l’auditeur perdu au milieu de ce brouillard d’automne. Que dire de l’intro au piano très « Lettre à Elise » du titre « Ophelia’s Crown » si ce n’est qu’elle débute de la meilleure des façons qui soit un titre dont la montée en intensité ira crescendo jusqu’à l’apothéose finale. Résolument nostalgique et romantique, parfois contemplative « the beauty in all things », la musique n’est pas un gouffre de noirceur mais plutôt un refuge pour les âmes en peine remplies de spleen, celles qui sont autant effrayées par le noir absolu que par la lumière intense. Cet album possède toutes les qualités pour les accueillir même si les amateurs du combo préféreront son ancien visage.


Rédigé par : Dark Tranquilou | 15/20 | Nb de lectures : 9495




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