Alors là, avec une pochette pareille, je ne peux pas résister ! Mais je suis sûr que vous me comprendrez : Autumblaze, c’est chouette ! ! ! Je ne sais pas pourquoi le groupe a choisi cet illustre animal pour représenter son album mais si on devait faire le lien je dirai qu’à son image, la musique d’Autumblaze prend son envol si on l’écoute la nuit dans une atmosphère intimiste.
Très planant et reposant l’album se laisse écouter d’une traite, il faut dire que le groupe a pris soin de ne pas agresser nos oreilles avec de la distorsion à tout va. La guitare se dresse en pourvoyeuse d’émotions et non en destructrice de canaux auditifs, le son cristallin aussi bien sur les arpèges que sur les solos apporte à la fois une certaine légèreté à l’ensemble et un côté mélancolique fortement prononcé. Quoi de mieux pour permette au vocaliste de venir apposer délicatement ces lignes de chant clair ? Mis à part sur la fin du deuxième titre ou un chant légèrement criard se fait entendre en arrière plan, le chant reste très posé et mélodieux sur l’ensemble de l’album. Le timbre de Markus B., légèrement plaintif et rempli de désespoir est le parfait vecteur pour faire passer ses émotions à fleur de peau. Le souci de la mélodie est d’ailleurs une constante que l’on retrouve à tous les niveaux avec une musique très épurée et nullement surchargée. Une guitare électro-acoustique débordante de feeling et un synthé suffisent souvent pour créer les ambiances romantico-mélancoliques : « message from nowhere ». De rares moments d’excitation se font ressentir au travers de quelques riffs saturés : « slave », mais cela ne dure jamais bien longtemps, le groupe ayant tôt fait de nous ramener dans sa douce torpeur.
Alors certes, ce rock très aérien fait parfois penser à d’autres. Le Anathema nouvelle version m’est venu à l’esprit plus d’une fois, « To the river » par exemple. Lorsque le groupe utilise des samples en accompagnement des guitares je me dit que ce n’est pas si éloigné que ça du The gathering acoustique. Quant à l’odeur de spleen qui s’en dégage, je la rapprocherai de celle qui émane du dernier Blazing eternity. Bref, si vous m’avez suivi vous aurez compris qu’il n’est nullement question de métal ici mais de rock atmo qui plaira à tous ceux qui éprouverait l’envie d’entretenir leur vague à l’âme durant les 59 minutes que durent les dix compositions.




Rédigé par : Dark Tranquilou | 14.5/20 | Nb de lectures : 9474