AUSPEX est un groupe formé de 6 membres dont le micro est tenu par une demoiselle nommée Élodie et qui nous vient de Grenoble. « Resolutio » est son premier album qui suit une démo 3 titres sortie en 2005 (dont on retrouve 1 titre sur ce disque). Le groupe prétend jouer du métal symphonique et autant le dire tout de suite cette étiquette est appropriée, je dirais même speed symphonique. A l'écoute du disque 2 références viennent très rapidement à l'esprit STRATOVARIUS et surtout RHAPSODY OF FIRE. Malgré tout, cet album est tout à fait recommandable.

Un petit mot tout d'abord sur la pochette qui change de ce qu'on peut voir dans le genre pratiqué, et que je trouve énigmatique et réussie.

Après une intro, on entre dans le vif du sujet avec « Time to make a Stand » c'est assez speed, avec des breaks et des changements de rythme, le chant d'Élodie est claire, fait passer des émotions et passe çà et là au lyrique sans en abuser, le clavier de Pierre-Yves est très présent et ce sera le cas tout au long de l'album, j'ai même été surpris d'apprendre que le groupe avait 2 guitaristes tant sa musique repose sur les claviers et les arrangements (attention ce n'est pas mou pour autant, et les guitares ne sont pas absentes bien loin de là, c'est juste une impression que l'on a au départ), les breaks sont souvent néo-classiques et le piano y intervient fréquemment. Tous les morceaux utilisent plus ou moins cette bonne recette avec chacun de petites particularités, par exemple « Theater of pain » a en plus des choeurs lyriques, mais aussi et c'est plus étonnant un break technoïde tout à fait surprenant pour ce style et assez réussi (comment j'arrive à dire ça, moi?!?). « Lost academy » lui démarre sur un thème d'orgue, les choeurs y sont à nouveau présents, les changements de rythme y sont aussi nombreux notamment un break voix-piano suivi par un passage super speed. « Mysteries of the stars » voit lui l'utilisation d'un choeur féminin et se termine en voix-arrangements classiques et d'un peu de chant lyrique de la part d'Élodie. « Phantoms » suit la recette du groupe après un début plus mid tempo et lourd. A l'inverse « Celestia » débute sur une intro très aérienne et marque par son break éthéré en voix, harpe et hautbois suivi lui par un passage lourd et symphonique et ses breaks très lumineux. Des craquements (type vieux vinyle usé), un piano qu'on croirait sorti du cinéma muet, puis un riff tout en accélération, le chant en forme de dialogue entre Élodie et une voix masculine, des voix trafiquées sur un passage et le choeur féminin, mais également l'utilisation d'un orgue tout ça pour le titre « A King's Crown For a Wealthy Weak ». Le CD se termine sur un long morceau (plus de 11 min) très atmosphérique avec son intro classique et grandiloquente, le morceau, « Rise », est moins rapide que le reste du disque, les arrangements encore une fois nombreux (choeur, voix masculine susurrée et malsaine) et sa superbe fin qui se termine a capela et qui donne des frissons.

La prod et le son sont bons pourtant on a l'impression que les couches sonores sont très nombreuses. Les seuls reproches que je ferai sont une trop grande homogénéité des morceaux (qui pourtant ont chacun quelques choses en propre) et une trop grande proximité avec RHAPSODY OF FIRE. Mais « Resoloutio » est un premier album, le groupe a donc encore beaucoup de marge de progression. Les fans de speed sympho peuvent sauter dessus, ceux qui aime ce style mais sans plus peuvent aussi laisser une chance à ce groupe et à ce disque réussi.


Rédigé par : papy cyril | 16/20 | Nb de lectures : 11086