Le voilà enfin cet album. Préparés depuis si longtemps, après l’annonce à grand fracas de la formation de ce supergroupe, suivie des habituelles rumeurs, on était inquiets d’écouter la rencontre des survivants de deux poids lourds de la décennie passée. Un RAGE AGAINST THE MACHINE psychédélique ? Un SOUDGARDEN hip-hop ? D’autant que les moyens mis à la disposition du projet (une major, Rick Rubin à la prod., une tournée sur le Loolapalooza 2003) laissaient supposer une nouvelle hype américaine, montée de toute pièce.
A première écoute, on n’est pas dépaysé, et ça rassure un peu : La guitare de Tom Morello est toujours aussi caractéristique, et surtout, la voix de Cornell n’a rien perdu de sa superbe. On jubile en ayant l’impression de retrouver de vieux potes, en se disant souvent : « tiens, on dirait du SOUNDGARDEN,... », « tiens, on dirait du RAGE... ». Le ton est donné : nous avons affaire à du big rock, pas à du grunge dépressif ni du rap metal enragé. Ca démarre costaud, avec un « Cochise » au riff typique Morello et la voix haut perchée de Cornell, et cette bonne impression va subsister jusqu’à la fin de l’album. Les compositions s’alternent entre morceaux musclés (« Hypnotize », « Gazoline »), rock songs bluesy (« Explode » et son final très Steven Tyler !) et ballades, qui reprennent inévitablement les standards qu’ont établis RATM et SOUNDGARDEN. La voix n’essaie pas d’imiter De La Rocha, et reste profonde et très soul, comme on l’a connue. La guitare, avec ce jeu particulier fait de rythmiques métal et de gimmicks groovy, quand ce n’est pas le retour discret des scratches, est moins expansive, et joue pour soutenir la voix et la chanson, pas pour en mettre plein les oreilles. On pense souvent à Jimmy Page ou aux plans sabbathiens de Tommy Iommi, voire à Nuno Bettencourt d’EXTREME. La rythmique assure sa fonction efficacement, sans folie ni démesure. Les textes existentialo-intimistes (à part « Cochise » traitant du problème indien) de Cornell donnent des chansons très imagées, pleines d’émotion. Même les ballades (qui rappellent parfois celle des Red Hot, n’est-ce-pas Mr Rubin...), dont « What You Are » et le superbe « The Last Remaining Light », qui clôture l’album, restent bien construites, et ne lorgnent pas en priorité sur le single radio.
Avec le recul, soit deux mois après environ, « Audioslave » reste agréable à écouter, mais l’enthousiasme des débuts laisse sa place à un peu plus de critiques. Le très bon côtoie souvent le franchement dispensable et on se demande pourquoi autant de titres (14) sur ce CD. En nous épargnant certains remplissages (« Shadow On The Sun », « Getaway Car », « Set It Off », entre autres), le coup d’essai aurait pu tourner au coup de maître.
« Audioslave » reste toutefois un album très frais, puisant dans le meilleur des ‘90s pour proposer une alternative intéressante aux géants US (Red Hot, Metallica, Pearl Jam, pour ne pas les citer...), quelque peu endormis sur leurs lauriers. L’avenir nous dira si l’événement était à la hauteur du tapage, et s’il y aura une suite véritable à l’aventure, pour qu’on cesse enfin de comparer AUDIOSLAVE à ses groupes géniteurs. Sur scène, l’essai est déjà largement transformé. (cf. Live Report à Paris).
Rédigé par : Blacksun | 15/20 | Nb de lectures : 8388
de la balle! je l'avais mis de coté après sa sortie, car j'etais pas ds ce trip a ce moment là...mais maintenant il passe en boucle ds la caisse qd je v a cette putain de fac! je suis sur que le second album sera encore mieux, il y a un potentiel enorme ds ce groupe!
heavy devy Invité
Posté le: 14/07/2003 à 16h41 - (4405)
g bien aimé au depart grace au fait qu'il y avait tom morello et chris cornell mais apres je ne sais pour quelle raison g laissé ce disque de coté...non pas que la qualité musicale etait pas la loin de la mais l'impression que ces musiciens peuvent faire BEAUCOUP mieux et moins lassant (impression perso) que ce skeud qui de toute facons possede des qualités.
cyanhist Membre enregistré
Posté le: 19/04/2004 à 14h45 - (8276)
...je me fais chier en écoutant cet album...
En lisant les articles je me suis dit:"ça va etre du soundgarden avec des gros riffs syncogroovymetal de la mort" et en fait rien de tout ça...le coté stoner me saoule carrément.
Y a des morceaux sympas ceci dit, je dit pas que c'est a chier ( je n'ai pas cette prétention) mais je m'attendais à un style plus boiteux avec des structures bancales (à la soundgarden) avec la puissance riffale de tom...
Faut pas se faire de fausses idées c'est le meilleur moyen de pas etre décu par cette galette.N'empeche "décu" je le suis.
Si je devais noter je mettrai 13/20 mais comme je suis pas chroniqueur...ciao bonsoir ;)
satyridoll Invité
Posté le: 03/11/2005 à 12h21 - (20610)
Un 18 pour moi, je les ai vu leur de leurs 2 premiers passages en France et c'est la claque
Morello is my god
Manumal Invité
Posté le: 21/11/2005 à 20h49 - (21370)
J'aime beaucoup stou !!
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A première écoute, on n’est pas dépaysé, et ça rassure un peu : La guitare de Tom Morello est toujours aussi caractéristique, et surtout, la voix de Cornell n’a rien perdu de sa superbe. On jubile en ayant l’impression de retrouver de vieux potes, en se disant souvent : « tiens, on dirait du SOUNDGARDEN,... », « tiens, on dirait du RAGE... ». Le ton est donné : nous avons affaire à du big rock, pas à du grunge dépressif ni du rap metal enragé. Ca démarre costaud, avec un « Cochise » au riff typique Morello et la voix haut perchée de Cornell, et cette bonne impression va subsister jusqu’à la fin de l’album. Les compositions s’alternent entre morceaux musclés (« Hypnotize », « Gazoline »), rock songs bluesy (« Explode » et son final très Steven Tyler !) et ballades, qui reprennent inévitablement les standards qu’ont établis RATM et SOUNDGARDEN. La voix n’essaie pas d’imiter De La Rocha, et reste profonde et très soul, comme on l’a connue. La guitare, avec ce jeu particulier fait de rythmiques métal et de gimmicks groovy, quand ce n’est pas le retour discret des scratches, est moins expansive, et joue pour soutenir la voix et la chanson, pas pour en mettre plein les oreilles. On pense souvent à Jimmy Page ou aux plans sabbathiens de Tommy Iommi, voire à Nuno Bettencourt d’EXTREME. La rythmique assure sa fonction efficacement, sans folie ni démesure. Les textes existentialo-intimistes (à part « Cochise » traitant du problème indien) de Cornell donnent des chansons très imagées, pleines d’émotion. Même les ballades (qui rappellent parfois celle des Red Hot, n’est-ce-pas Mr Rubin...), dont « What You Are » et le superbe « The Last Remaining Light », qui clôture l’album, restent bien construites, et ne lorgnent pas en priorité sur le single radio.
Avec le recul, soit deux mois après environ, « Audioslave » reste agréable à écouter, mais l’enthousiasme des débuts laisse sa place à un peu plus de critiques. Le très bon côtoie souvent le franchement dispensable et on se demande pourquoi autant de titres (14) sur ce CD. En nous épargnant certains remplissages (« Shadow On The Sun », « Getaway Car », « Set It Off », entre autres), le coup d’essai aurait pu tourner au coup de maître.
« Audioslave » reste toutefois un album très frais, puisant dans le meilleur des ‘90s pour proposer une alternative intéressante aux géants US (Red Hot, Metallica, Pearl Jam, pour ne pas les citer...), quelque peu endormis sur leurs lauriers. L’avenir nous dira si l’événement était à la hauteur du tapage, et s’il y aura une suite véritable à l’aventure, pour qu’on cesse enfin de comparer AUDIOSLAVE à ses groupes géniteurs. Sur scène, l’essai est déjà largement transformé. (cf. Live Report à Paris).
Rédigé par : Blacksun | 15/20 | Nb de lectures : 8388