Ils sont bizarres les gars de AUDIOPAIN... Ils font un site Internet mais il n'y a rien dessus, ils ont un MySpace mais ils veulent pas de copains et il n'y a même pas de musique à écouter dessus, ils livrent des os de poulet (des vrais !) avec leurs albums (enfin pas celui-ci mais le précédent), ils ne sortent jamais rien de plus de six morceaux alors au début ils sortaient ça comme des EP mais comme une discographie sans album ça fait un peu tache, maintenant ils sortent des albums de six morceaux et même si leurs titres sont d'une durée honorable, on arrive tout de même péniblement à 26 minutes, ce qui est tout de même un peu court pour un album (quoique 26 minutes de EPICA ça serait déjà beaucoup trop pour moi), admettons-le. Mais cet album était prévu de longue date et sa sortie a été repoussée plusieurs fois, pour des raisons que j'ignore, maintenant qu'il est là, ne le boudons pas.

Si point de vue communication avec ses fans, le groupe sort du lot, musicalement il n'a vraiment rien d'original. Si vous n'avez jamais entendu la musique de AUDIOPAIN, le nom ne vous est cependant peut-être pas totalement inconnu puisque Fenriz a déclaré je ne sais plus quand ni où: “Support AUDIOPAIN, not AUDIOSLAVE !”. Il est clair que les deux groupes n'ont en dehors de leurs noms qui se ressemblent aucun rapport musicalement et quand on a jeté une oreille sur les derniers albums de DARKTHRONE, on comprend pourquoi Fenriz supporte AUDIOPAIN. En effet dans le genre retro-thrash, on peut dire que le trio norvégien se pose là. Pour résumer grossièrement le style de AUDIOPAIN, on pourrait parler d'un croisement de la puissance thrash de SLAYER et du côté direct dans ta face de MOTÖRHEAD. Les morceaux sont dans l'ensemble plutôt speed mais le groupe tente parfois quelques passages plus lents, histoire de se reposer les doigts comme par exemple sur le titre éponyme mais il faut bien dire qu'il est beaucoup moins à l'aise dans ce style de passages qui heureusement pour nous restent assez rares. Quoi qu'il en soit, c'est peut-être court et loin d'être original mais c'est du tout bon, le batteur blaste comme un malade, le bassiste lui emboîte le pas et Sverre Dæhli vocifère de sa voix criarde et écorchée.
Voilà, pour terminer je vous laisserai cette traduction du post-scriptum posté sur leur Myspace et qui résume bien leur état d'esprit: AUDIOPAIN ne soutient pas la campagne "télécharger tue la musique", nous supportons la campagne qui n'existe pas "téléchargez pour tuer les lécheurs de culs poseurs et corrompus qui n'ont d'autre but avec leur "art" que de se faire un max de fric et pour tuer cette industrie qui préfère la quantité à la qualité".


Rédigé par : Sheb | 15/20 | Nb de lectures : 10423