AT VANCE – Chained (AFM Records/Underclass) - 10/05/2005 @ 09h43
De légères influences punk rock se font ressentir sur le premier titre alors que le deuxième est un hommage aux premières heures de la scène grind. Voilà en une phrase le pire cauchemar d’un fan d’At Vance, je le rassure de suite, il va pouvoir dormir tranquille et faire de beaux rêves, ce nouvel opus étant conforme à toutes ses attentes. Ne dérogeant pas à la règle qu’il s’est fixé, le groupe nous propose donc un album de métal néo classique qui a tout pour plaire (ou tout pour déplaire c’est selon).
Il est impossible de ne pas faire référence à notre mégalo préféré Yngwie dés qu’on aborde le sujet. Ce n’est d’ailleurs pas spécifique à At Vance, l’ensemble des productions du style est concerné. Ce courant musical stéréotypé au possible a fini de nous étonner depuis longtemps et se contente pour survivre de nous balancer des œuvres à la production léchée et à l’interprétation sans faille. A ce petit jeu At Vance se révèle être un excellent élève, ce « Chained » nous offre une quantité non négligeable de descentes de manches
comme sur le speedé « Rise from the fall » qui ouvre l’album de fort belle façon et de refrains carrément Hard FM : « Heaven », rappelant ce que le maître nous avait fait sur « Fire and ice ». La comparaison avec le suédois est d’autant plus inévitable qu’At Vance a recruté comme chanteur un ancien vocaliste « tyrannisé » par Yngwie.
Aussi bon soient-ils les morceaux souffrent donc de cette impression de déjà entendu, il faut dire que l’originalité est le cadet de leurs soucis ce qui se traduit même dans leur choix de reprise. En effet, At vance reprend un standard de la musique classique : l’hiver des quatre saisons de Vivaldi, œuvre sans doute la plus reprise par les groupes de métal avec Carmina Burana. Quand on voit le potentiel technique des musiciens on regrette qu’ils « n’osent » pas plus. Ok il est bon de se réfugier dans un « Chained » à la rythmique bien lourde, tout comme il est facile de se laisser bercer par la mélodie de «Two Hearts ».Tout semble couler de source, comme si cela ne nécessitait aucun effort. La vérité est bien sur toute autre, l’alternance entre titres speeds et autres plus calmes est d’ailleurs représentative de l’effort fait pour casser la linéarité de l’ensemble. En fait, At Vance nous fait le coup à chaque fois : l’enchaînement « Rise from the fall » / « heaven », « Tell me » / « chained » ou encore « Now or never »/ « Two hearts » ; il nous balance un titre qui défouraille pas mal et nous calme après avec de belles mélodies. De ce fait l’album passe comme une lettre à la poste sans même qu’on s’en rende compte. Le fait que le batteur ne soit pas systématiquement bloqué sur la double grosse caisse est fortement appréciable, cela éloigne le groupe de Strato et le rapproche dans ces moments plus calmes de la scène hard FM. Si on ajoute à cela le jeu d’une fluidité exemplaire d’Olaf Lenk on a de quoi passer un agréable moment.
Tout est beau et carré à l’image de la pochette somptueuse mais sans effet de surprise. Est-ce le prix à payer pour faire du métal néoclassique ? J’en ai bien peur, il semblerait normal que dans ce style les groupes sortent de bons albums sans aucune innovation.


Rédigé par : Dark Tranquilou | 14/20 | Nb de lectures : 10963




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