Notre doux pays regorge de spécificités culturelles ou culinaires, qui façonnent l’image que les autres pays peuvent avoir de nous.
Anciennement bâti sur l’utopique triptyque « Liberté, Egalité, Fraternité », la France est avant tout (re)connue pour ses créateurs de mode, sa capitale étincelante (la nuit), ses spécialités culinaires irrésistibles, et l’égoïsme et l’insatisfaction permanente de ses habitants.

Il faudra désormais ajouter le Grind à tendance Crust, dans ces spécialités culturelles. Car, excepté pour les cadors français (BLOCKHEADS, S.C.D. et INHUMATE en tête), si la reconnaissance internationale n’est pas encore totalement acquise, ce n’est qu’une question de temps.

ATARA débarque d’Angoulême, avec son premier album. Et va littéralement vous dévisser la tête. A l’image des YATTAI, DEPARTMENT OF CORRECTION, NOLENTIA, UNSU, TREPAN DEAD ou INFEST, notre scène Grind française brasse large, et ramone sévère. Tous ces groupes ont en commun cette passion, cette envie qui a le don de sublimer un album, au travers d’une énergie communicative.
ATARA confirme cette qualité, via 13 titres hautement addictifs. Évoquant un croisement entre BLOCKHEADS, SAYYADINA, HELLNATION, MUMAKIL et DISRUPT.

Entre violence Grind et groove d’influence Crust, le groupe a trouvé un équilibre, son équilibre. A la fois légèrement personnel, et complètement bourrin. ATARA, c’est ni plus ni moins que 13 morceaux basés sur une ode au dévissage de nuques, où les rythmes hystériques côtoient des Blasting Mosh Parts de tueur. Le tout surplombé par des hurlements crusty, braillés, hurlés, criés, beuglés, growlés. Mais toujours avec passion. Seule la dernière piste détonne, sorte de PostGrind instrumental à tendance doom. Pas super fan à titre personnel, mais qu’importe, vu la qualité des morceaux précédents.

La diversité des envolées lyriques est assurée conjointement par le hurleur attitré, et par le bassiste et le guitariste de la formation, qui participent joyeusement à ce festin vocal. Le batteur, lui, n’a pas franchement le temps de gueuler avec ses copains. Il est trop occupé à marteler ses fûts, et enchaîne blast, roulements, frappes supersoniques avec une fluidité impressionnante.
Enregistré à La Nef, 'Human Balltrap' possède un son râpeux, crade, mais néanmoins puissant. Le support sonore idéal pour se laisser éclater les tympans à coup de riffs acérés et de violence primaire.

Bon, pas besoin d’en écrire des tonnes. Puisque si vous êtes fans du style ou des groupes cités, il y a de très fortes probabilités pour que vous deveniez Ataraddict. Comme moi. Comme tous les grindeux de bon goût, en fait.
Car 'Human Balltrap' est une petite bombe de Grindcore/Crust foutrement efficace et jouissive. Trop courte, par contre, beaucoup trop courte. Et tempérée par un dernier titre qui ne me sied guère. Mais qu’importe.
C’est basique, c’est violent, et pas franchement expérimental. Mais nous, les grindeux, on s’en fout de ça. Parce que 'Human Balltrap' est vraiment un chouette album, ultra violent et accrocheur à la fois, qui vous filera la patate le matin plus sûrement que n’importe quel breuvage caféiné.

A consommer sans modération, encore, encore et encore ...


Rédigé par : ..::Ju::.. | 16,5/20 | Nb de lectures : 13002