Trois années se sont écoulées depuis la sortie de leur quatrième album, il n'est donc pas étonnant de voir les sirènes de Astarte s'échouer sur nos plages, avec un opus intitulé "Demonized". Astarte me rappelle un groupe de métal féminin des années 90 qui avait accompagné Fear Factory en tournée après "Demanufacture". Oh, elles n'avaient pas fait long feu les miss après que leur métal hyper-calibré se soit effrité au fil de prestations live pathétiques. Comment s'appelaient-elles déjà ? Ah oui, Drain, les magnifiques Milli Vanilli du métal.

Donc, Astarte me fait toujours un peu cet effet-là, même si nos Grecques ont le mérite d'être un vrai groupe qui gère sa musique. Apparues vers la fin des années 90 à grands coups de stickers "black metal female band" dans nos magazines préférés, elles étaient déjà jolies les donzelles malgré leur lourd maquillage de circonstance. Et cela paraissait plus important que la musique qui n'a pas arrêté de changer d'album en album. Les voilà donc rendues à leur cinquième opus, après une discographie erratique et sans personnalité.

Cette fois, Astarte s'est lancé dans le black/death qui déboîte, avec un temps de retard sur la concurrence. Si les trois Parthes proposent quatorze titres toniques, ils sont trop variés et influencés pour donner une véritable vie à cet album. Ca part un peu dans toutes les références, entre Morbid Angel, Behemoth, Rotting Christ ou Arch Enemy. Malgré quelques guest de qualité (Attila, Angela Gossow justement, Henri de God Dethroned), Astarte continue de souffrir d'un gros problème créatif. "Demonized" n'est pas mauvais mais il se devine dès la première écoute. Malgré une grosse production, l'heure de musique est vite oubliée, impersonnelle, dans l'immense flot des sorties.




Rédigé par : Prince de Lu | 09,5/20 | Nb de lectures : 11400