Voilà donc ASHKA qui nous revient avec "Ritual" après un premier album en 2009 appelé "Breathe". Ceux qui connaissent le groupe savent qu'ils pratiquent une sorte de très gros Néo avec des influences Death et quelques touches Hardcore. La musique est toujours aussi énergique qu'avant et les gaziers ne se privent pas pour bourriner sur des mid tempos bondissants et remuants. Des grosses rythmiques "simples et efficaces" comme ils disent.

Mais quand je dis gaziers, il faut bien savoir qu'il n'y a pas que de la couille chez les ASHKA puisque c'est une charmante jeune fille aux cheveux roses qui tient le mic.
Alternant le growl, les hurlements stridents et les passages mélodiques Syhem ne s'économise pas et prouve une fois encore (si besoin était) qu'une fille peut parfaitement faire le boulot d'un vocaliste homme en metal. Naviguant de l'extrême vers les mélodies orientales, Syhem exécute sur certains morceaux un grand écart stylistique plutôt déconcertant.
Bien que la présence d'une chanteuse fasse naître inévitablement de la sympathie en moi, tout cela ne me fait pas oublier qu'il faut que les chansons soient au rendez-vous. Alors passons vite aux réjouissances.
Niveau son, rien à redire, la production est nickel et met bien en valeur la patate du groupe. Les attaques du groupe étant simples et directes, la prod' a été dirigée pour que les riffs rentrent en puissance lorsque le morceau l'exige, c'est-à-dire quasi tout le temps.
Les musiciens sont bons dans ce qu'il font, ça groove à longueur de morceau et les mecs font preuve d'une bonne cohésion musicale. On note un certain classicisme dans la construction de certains riffs mais il est clair que lorsqu'on choisit de miser sur une efficacité immédiate, il faut aller au plus simple... Le plus basique ayant été expérimenté par beaucoup de guitaristes (Max si tu nous lis...) on a une petite impression de déjà vu par moments.

Le chant tient toutes ses promesses, le growl est caverneux à souhait et le chant clair juste et parfaitement en place. On note cependant comme pour les riffs une certaine impression de déjà vu dans les mélodies au chant. Certaines semblent plutôt complexes dans leur exécution mais on a l'impression qu'elles auraient pu être enregistrées par les cadors de la scène américaine entre 1995 et 2000.
On dirait que le groupe cherche un peu à trouver « la mélodie qui tue » et le « riff de la mort » à chaque chanson. Évidemment, il y a des moments où ils arrivent à bien nous secouer le booty mais c'est plus compliqué lors de certains passages.
Ce qui ne manque pas cependant à ce groupe, c'est l'envie de bien faire. « Toujours à bloc » semble être le leitmotiv de ASHKA. Au niveau de l'image, le groupe semble aussi avoir bien réfléchi les choses puisque la chanteuse possède un look plutôt bien étudié, très en couleur et très visuel pendant que les garçons restent dans une sobriété toute germanique avec des vêtements très sombres.
Huit chansons sont au programme sur ce « Ritual » ce qui ne laisse pas vraiment le temps de s'ennuyer, d'autant que les brûlots font en moyenne trois ou quatre minutes. L'artwork est très cohérent avec la musique que le groupe propose, et au final on est pas arnaqué sur le package qui nous ait livré. Si le simple/direct vous fatigue il est clair que vous risquez de ne pas trouver votre came ici... mais si vous accrochez aux premières mesures du combo il y a fort à parier que vous aimerez le tout.


Rédigé par : pamalach | 12/20 | Nb de lectures : 12071