ASHKA est un quatuor parisien né en 2007. A peine le premier cri poussé, le groupe ne perd pas de temps. Ils enregistrent une première démo 3 titres, « The romance has an end » début 2007. Cette démo est accompagné du clip « Asylum ». Puis viennent les expériences scéniques nombreuses. Et à peine 2008 commencé, ils enregistrent « Breathe » lors de deux sessions au studio Sainte Marthe (AQME, THE ARRS, ZULL FX, etc.)

Malgré la jeunesse du combo, il faut avouer que la maturité est au rendez-vous. En quatre titres seulement, ASHKA nous retourne littéralement la tête.
La musique des Parisiens est un habile puzzle de death, de neo et de punk très riot girls. Le tout est très sombre, rehaussé par les textes très sombres d’Amélie. Cette dernière fait d’ailleurs la particularité du groupe. Elle a une voix de possédée. Elle alterne avec une aisance étonnante un chant clair désabusé dément et des grognements death sauvages à la limite du rugissement animal. Et aucun effet pour affirmer cette violence non feinte.
Musicalement, c’est la même chose. Ils alternent entre riffs néo/death survoltés et guitares claires aériennes mais terriblement glauques que je qualifierai de « dead pop ».

Évidemment, le groupe rappellera ETHS, sans atteindre le niveau de violence de Candice dans les parties death, mais pas loin, tout en évitant le côté niais du chant clair.

En à peine seize minutes, les Parisiens d’ASHKA nous proposent une démo explosive. Quatre titres, quatre bombes. Malgré les menues imperfections de production, qui reste malgré tout très au-dessus de ce qui se fait habituellement en matière de démo.

BONUS :
Et avec cette démo qui ramone les oreilles, vous aurez droit à un DVD contenant deux versions du clip d’« Asylum », que je trouve toutes deux très molles, même si la première version parvient à transmettre le malaise et la folie de la chanson ; un titre ambiant, très court, « We’re freaks » ; un clip live de « Struggle » ; et deux diaporamas illustrés par la musique du combo.
On peut dire qu’ASHKA a le sens de la promotion car en quatre titres, quatre vidéos, un artwork très simple et efficace, ils vous auront fait faire le tour du propriétaire de manière très convaincante.

Fin 2008, Syhem succède à Amélie. Cela aurait pu sonner le glas du combo. Mais d’après les versions 2009 sur leur page Myspace, le timbre clair de Syhem est légèrement plus grave avec un petit ton déluré et les grognés sont encore plus profonds. Et ils gagnent un cran de fureur au remixage instrumental.

Nous attendons maintenant la confirmation de cette énergie dévastatrice sur un premier album.


Rédigé par : Matthieu | 3/5 | Nb de lectures : 10390