Tout droit jailli de l’underground abyssal ricain, ART OF DESTRUCTION nous arrive de Virginie. Après plus de dix ans d’existence et un album répondant au titre de « Retaliate » sorti en 1998, ART OF DESTRUCTION revient avec une simple démo quatre titres. Bien que le groupe se réclame de la scène death-core, c’est bel et bien un pur combo de death/thrash métal que nous avons là. Le seul lien qu’il y aurait peut-être avec le HxC serait une vague mosh part sur le troisième titre et les initiales du groupe qui ne sont pas sans rappeler ADRENALIN O.D. , groupe antédiluvien de HxC depuis longtemps tombé dans l’oubli.
Il peut sembler surprenant au prime abord qu’un groupe se contente de sortir une démo après avoir déjà enregistré un album. En effet « Under attack » n’étant en aucun cas une démo de pré-production, on pourrait voir en cette dernière une forme de régression pour le groupe. Sans connaître le moins du monde l’album que ART OF DESTRUCTION avait enregistré cinq années auparavant, je peux tout de même vous confirmer que même si cette démo apparaît sous l’égide de Sinternational records (inconnu au bataillon) c’est pas demain qu’A.O.D. va révolutionner le monde du métal.
« Under attack » s’instaure dans ce qu’on pourrait appeler un death métal de base mid tempo voire un tantinet mollasson. Certes il y a ici et là quelques accélérations bien envoyées mais cela ne suffit pas à faire remonter la côte d’A.O.D. Même s’il y a pas mal de boulot derrière « Under attack » le sentiment général qui se dégage de cette démo est que le groupe a fait fausse route en s’enfonçant dans un style poussif qui est de moins en moins porteur. « Under attack » manque indéniablement de personnalité et glisse sur l’auditeur comme un pet sur une toile cirée. Il y a tout juste le dernier titre de la démo (ça aurait été plus pratique si j’avais eu les titres…) et son intro bien sentie qui mérite vraiment qu’on s’attarde sur le groupe. C’est bien maigre pour prétendre à une carrière plus consistante. Quant à la « production », si on peut l’appeler ainsi, elle est assez cradingue. Les basses sont boostées à mort, les médiums et la quasi-totalité des aigus sont passés à la trappe. Ça donne un son étouffé, sans relief qui manque de clarté. Tout ça pour vous dire qu’il faudra qu’A.O.D. revoie sa copie avant de nous revenir pour une œuvre plus convaincante.
http://www.artofdestruction.com


Rédigé par : Tonton | 1,5/5 | Nb de lectures : 7894