Preuve que le monde change à une vitesse dépassant l'imagination des traders: depuis la dernière fois où je vous ai parlé du one-man project Ars Diavoli, ce dernier a un MySpace. Peut-être que cette chronique recueillera plus de trois avis, même si la nouvelle fournée du Portugais reste bien en-deçà du split quadripartite de 2006 avec Irae, Penitencia et Thy Black Blood.

Villkacis (j'aurais dû appeler la myrtille) prône toujours un black lent et étouffant enrobé dans une énorme couche de crasse grésillante. Le rendu âpre ne déclenche que mieux l'immersion dans la poignée de riffs qui sont lentement développés sur de longues minutes, portés par une voix déformée d'effets qui semblent dégouliner de la trappe de ventilation. La formule est connue de tous les amateurs de black ambient et Ars Diavoli ne déroge aucunement à la tradition. Le projet n'apporte rien d'autre que la noirceur de sa haine.

Si Villkacis se permet quelques accélérations pour sortir de sa torpeur, l'ensemble reste très redondant. Allez hop, je me fais des amis: comme chez Xasthur, les titres tournent rapidement en rond et l'ennui point de voir tant se ressembler les minutes qui défilent. Si rien n'est véritablement mal fait, il manque un gros soupçon de créativité dans ce projet pour qu'il espère ressortir un minimum du tronc commun.




Rédigé par : Prince de Lu | 11/20 | Nb de lectures : 10595