« Courtepointes » n’est pas le premier album d’ARSENIQ33, mais c’est le premier qu’on peut trouver en France. Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai, car l’an dernier est sorti « Cé bin l’pire kon éfé ! », une compilation des enregistrements précédents (dont une cover du « Ace of spades » de MOTORHEAD, rebaptisée pour l’occasion « L’as de pique ») et qui n’avaient vu qu’une distribution outre-Atlantique. En effet, ARSENIQ33 vient du Canada et plus précisément du Québec. D’ailleurs, on les appelle souvent « les MR. BUNGLE Québécois » ! Contrairement à la compilation, on ne retrouve pas de lexique français/québécois, c’est dommage, car ça m’a bien fait rire, voici un exemple : « bum : voyou, un peu comme Johnny Hallyday, mais en moins propre ». Heureusement, Tonton m’a donné quelques cours de québécois, alors je ne suis pas trop à la ramasse. C’est vraiment amusant d’écouter cet accent québécois tout au long de l’album. La musique d’ARSENIQ33 est une sorte de Punk/Hardcore mélodique entraînant, qui ne se prend pas au sérieux et la grosse particularité, c’est qu’on retrouve deux saxophonistes ! C’est quand même beaucoup moins barré que MR. BUNGLE, mais c’est bien déjanté quand même et ça peut un peu interloquer à la première écoute. ARSENIQ33 nous propose même un bon vieux Rock’n’Roll rétro (« Boîte à malle » à l’énergie Punk (toujours avec les saxos)) et un titre très Ska (« A part Pierre »). En 15 morceaux (et même un peu plus vu qu’il y a à la fin, 17 plages de 30 secondes comprenant des enregistrements à l’envers et aussi un hommage aux célèbre compositeur John Cage (ne pas confondre avec l’avocat d’Ally McBeal) en la personne du bien nommé « 33 secondes de silence »), les Québécois proposent un album rafraîchissant, qui ne se prend pas au sérieux, mais qui tient drôlement la route et qui déménage bien, alors je dis « Vive le Québec libre » !


Rédigé par : Shaka | 15,5/20 | Nb de lectures : 10436