Allez, encore un groupe ‘culte’ (ahem) dont personne n’a jamais entendu parler et qui se reforme « sous la pression des fans » (mais quels fans bordel ?!)… Oui merde, je me suis levé du pied gauche ce matin et je n’en suis qu’à ma seconde tasse de café donc il ne faut pas me faire chier avec d’obscurs groupes de death polonais dont même-moi qui passe ses dimanches matin (et ses samedis soir) à fouiner les brocantes pendant que le bas-peuple se repose de tout son soûl pour dénicher des vieilleries death-métallesques je n’ai jamais entendu parler… Ceci étant dit, après mûres réflexions (et une autre tasse de café), je vais peut-être essayer de combler ce trou dans ma discothèque parce que tout aussi inconnu que m’était ARMAGEDON, il faut rendre César ce qui lui appartient et penser à payer une cervoise à ses vieux machins qui se sont formés apparemment en 1986 et qui ont juste mis seize ans (!) à sortir leur deuxième album.

Parce que même si on pense beaucoup à VADER (comme par hasard) jusque dans la façon dont les solos sont tournés, les deux frères fondateurs du groupe (Slavo et Krizz Marynieswski, respectivement chanteur et guitariste) ont évité d’être cons et ont donc tenu compte de ce qu’il s’était passé depuis la sortie de ‘Invisible Circle’ en 1993. Moralité, ils se sont entourés de gars bien en prise avec leur époque, dont le batteur Adam Sierzaga récemment aperçu en train de déménager à mains nues des bus scolaires avec AZARATH et LOST SOUL, et ont évité de tomber dans le piège du old-school cracra pour vieux nostalgiques. Oui, y a pas photo ‘Death Then Nothing’ est du pur Polska metal, un gros bulldozer bien produit et customisé pour des virées Mad Maxesques dont seul les rares plans synthés naïfs et les structures de morceaux assez simples et directes trahissent l’ancienneté. Rien de super-original donc et qui ne réussisse à égaler la puissance de feu assez phénoménale du dernier LOST SOUL justement, mais de l’excellent débouche-évier malgré tout, garanti par cet inattendu ‘ouvrier du mois’ envoyé par la plomberie nationale polonaise.


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 14/20 | Nb de lectures : 11978