Après nous être penchés sur Divine Heresy et avoir débattu avec verve et galanterie sur le sujet de philosophie du bac metal 2009 "Divine Heresy est-il autre chose qu'un clone de Fear Factory ?", penchons-nous sur la suite des aventures des ex-futurs (ou futurs-ex) membres de Fear Factory. Aujourd'hui, les acteurs principaux sont Raymond Herera (batterie) et Christian Olde Wolbers (guitares) à l'affiche de "Je veux montrer que je sais faire du Fear Factory sans les membres fondateurs de Fear Facory"… une nouvelle comédie burlesque qui ne passionne plus vraiment le petit monde du métal avec son scénario déjà vu ... dans la lignée des blagues à répétitions que sont chaque album du couple Andreas Kisser/Paulo Jr de feu-Sepultura.

Dans le cas présent, il n'y a ici pas de doutes à avoir, ni même le moindre débat. Les titres que l'on découvre sur le premier album de ARKAEA auraient dû figurer sur le nouvel album de Fear Factory (dernière version), Christian et Raymond les ayant composés dans cette perspective. Une fois le tout en boîte, le duo soumit ces chansons à Burton C Bell qui décida… qu'il était temps de faire une pause en affirmant qu'il voulait s'éloigner de Fear Factory... pour mieux remonter une nouvelle version du groupe avec Dino. Loin de se laisser abattre Raymond et Christian décidèrent d'exploiter leurs compositions en proposant au chanteur Jon Howard (Threat Signal) de se joindre à eux.

Disons le clairement, l'ombre de Fear Factory plane sur chaque morceau de "Years In The Darkness", un premier album qui sonne comme une suite logique du tant décrié "Transgression".
On retrouve ainsi des compos sans aucune surprise développant un côté de "déjà-vu en mieux" terrible et vraiment pénalisant sur les premières écoutes. On citera en exemple le couple "Awakening"/"War Within" aux rythmiques banales et simplissimes, "Break the silence" avec son intro à la basse suivie de l'arrivée de synthés à la... Fear Factory, ou encore les titres plus mélodiques comme "Black Ocean" ou "Away from the sun".

Le successeur (ou remplaçant) de Burton C Bell donne un réel coup de jeunesse et de modernité à l'album. Si son chant hurlé se calque bien trop souvent sur les lignes de voix de son prédécesseur, Jon Howard arrive tout de même à apporter une réelle fraîcheur sur ses parties en voix claire ou ses cris plus aigus. La production signée par Terry Date est compacte et directe avec toutefois un son de batterie moins mécanique que par le passé… rassurez-vous, elle reste toujours triggée à mort !

J'avoue ne pas avoir été emballé par "Years In The Darkness" lors des premières écoutes tant on s'ennuie à découvrir un disque avec le sentiment de l'avoir déjà entendu.... et seule la performance de Jon Howard ne m'a pas fait regretter mon achat. Sur la longueur on finit par apprécier "Years in Darkness"... comme on apprécie une bouteille de mauvais vin une fois qu'elle est vide, l'alcool ayant fait son effet. Arkaea signe ici un album de Fear Factory de plus, on se dit que l’usine ne fait plus peur à grand monde et qu’ils sont en train de cramer leur outil de travail avec des productions de cette trempe.


Rédigé par : VsGreg | 13/20 | Nb de lectures : 11121