Leur premier album éponyme avait jeté un pavé dans le marigot! "Renouveau du métal" -j'ai pas dit néo-métal-, "métal du prochain millénaire", fraîcheur du style, intelligence, bref, un vrai panégyrique de ce que doit ou devrait être le métal de demain. Force est de constater que ARK joue dans une division différente sinon supérieure. Leur métal fait de sons, de rythmes, et de structures alambiqués impose la réflexion et le recul pour en appréhender pleinement toute la subtilité. Pourtant ce "Burn The Sun", concept-album autour du thème de la terre victime des multiples turpitudes humaines, est d'emblée plus abordable. Il devrait, de ce fait, réconcilier les fans de métal prog aussi bien que les purs quelque peu décontenancés par l'avalanche d'innovations -jugée indigeste par certains- que recelait leur premier album. Le groupe s'est étoffé, a mûri bien sûr, le line-up s'est agrandi avec l'adjonction d'un vrai clavier Mats Olausson (Yngwie Malmsteen) et du bassiste Randy Coven (Steve Vai/Steve Morse) dont l'apport a véritablement contribué à booster le son et l'ambiance générale de l'album qui se révèle à la fois plus sombre et plus dense comme si le groupe cherchait à repousser plus loin encore les limites déjà franchies dans le premier opus. Extraire un morceau plutôt qu'un autre est impossible tant l'homogénéité du disque est parfaite; donc, jetez-vous sur ce skeud et tant pis pour les autres car n'en doutez pas, nous tenons là un très grand qui va bousculer nombre de certitudes et botter le cul à ceux qui se croyaient déjà arrivés. (Et non, je ne donnerai pas de noms!.)




Rédigé par : karadok | 9/10 | Nb de lectures : 7776