ARISE - The Reckoning (Regain/Underclass) - 02/06/2010 @ 09h06
Lorsque l’on voit la prédominance de la scène metal suédoise en Europe et la facilité avec laquelle un groupe de cette nationalité voit les portes s’ouvrir, rien que le fait qu’ARISE (pendant longtemps, l’une des seules signatures suédoise d’un Spinefarm au cheptel presque 100% finlandais) sortent aujourd’hui leur quand même quatrième album tout en restant malgré tout de quasi-parfaits inconnus prouve comme qui dirait qu’il y a baleineau sous gravillon. Et Moby Dick ne tarde pas à montrer sa bosse sur ‘The Reckoning’…
En fait, le schtroumpf avec ARISE est que pour le meilleur et pour le pire, la majorité silencieuse sera sûrement persuadée que le groupe n'a pas dévié d’un iota de sa direction originelle. Bien que se définissant lui-même comme un croisement entre CARCASS, HYPOCRISY et AT THE GATES, c’est en fait surtout cette dernière référence que l’on continuera de retenir, même si comme feu WITHERING SURFACE le petit plus qui fait différence ici avec les 25,456 autres groupes de melodeath ‘à la suédoise’ est la base bien thrash de l’ensemble et ses solos bien classe. Le pire est qu’après un renouvellement de trois cinquièmes de son line-up en 2006, ARISE a un peu fait le ménage. Et même si l’album a du mal à tenir la distance (plus on s’approche de la fin, plus facilement on décroche) on ne peut pas dire qu’ils n’aient pas retroussé leurs manches. Preuve de leur bonne foi, ils ont notamment viré les quelques parties de chant clair qui faisaient un peu grimacer sur le disque précédent (‘The Beautiful New World’), chipé le son de gratte que FEAR FACTORY avait sur ‘Demanufacture’ et planté à droite et à gauche quelques plans bien syncopés à la MESHUGGAH (« Pitch Black ») tout en balançant quelques petites décharges aussi hystériques que brèves, comme les 1m52 du titre d’ouverture (« Adrenaline Rush ») alors que « Dead Silence » démarre comme un moteur ronronnant d’Harley Davidson. Histoire de montrer qu’ils ne sont pas des parias, ils ont même invité quelque potos comme Mikaël Stanne de DARK TRANQUILITY (aux chœurs sur deux titres) ou Jonas Kjellgren de SCAR SYMMETRY (qui se fend d’un solo).
Alors bien sûr je pourrais vous dire qu'il y a une belle paire de nichons sur le CD en lui-même mais bon, mon petit doigt me dit que tous ces petits raffinements sont trop planqués entre deux tranches de conformisme aussi pros que stériles. Et seul un aficionado forcené du genre, qui se sera jeté sur ‘The Reckoning’ sans réfléchir et qui aura pris le temps de l’écouter plusieurs fois avant de se faire une opinion, prendra le temps de les déceler. Le touriste metal de base, lui, aura vite fait de reposer ARISE dans le bac à soldes marqué ‘clones’ dans lequel il l’aura trouvé… Une future victime du délit de faciès?!
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En fait, le schtroumpf avec ARISE est que pour le meilleur et pour le pire, la majorité silencieuse sera sûrement persuadée que le groupe n'a pas dévié d’un iota de sa direction originelle. Bien que se définissant lui-même comme un croisement entre CARCASS, HYPOCRISY et AT THE GATES, c’est en fait surtout cette dernière référence que l’on continuera de retenir, même si comme feu WITHERING SURFACE le petit plus qui fait différence ici avec les 25,456 autres groupes de melodeath ‘à la suédoise’ est la base bien thrash de l’ensemble et ses solos bien classe. Le pire est qu’après un renouvellement de trois cinquièmes de son line-up en 2006, ARISE a un peu fait le ménage. Et même si l’album a du mal à tenir la distance (plus on s’approche de la fin, plus facilement on décroche) on ne peut pas dire qu’ils n’aient pas retroussé leurs manches. Preuve de leur bonne foi, ils ont notamment viré les quelques parties de chant clair qui faisaient un peu grimacer sur le disque précédent (‘The Beautiful New World’), chipé le son de gratte que FEAR FACTORY avait sur ‘Demanufacture’ et planté à droite et à gauche quelques plans bien syncopés à la MESHUGGAH (« Pitch Black ») tout en balançant quelques petites décharges aussi hystériques que brèves, comme les 1m52 du titre d’ouverture (« Adrenaline Rush ») alors que « Dead Silence » démarre comme un moteur ronronnant d’Harley Davidson. Histoire de montrer qu’ils ne sont pas des parias, ils ont même invité quelque potos comme Mikaël Stanne de DARK TRANQUILITY (aux chœurs sur deux titres) ou Jonas Kjellgren de SCAR SYMMETRY (qui se fend d’un solo).
Alors bien sûr je pourrais vous dire qu'il y a une belle paire de nichons sur le CD en lui-même mais bon, mon petit doigt me dit que tous ces petits raffinements sont trop planqués entre deux tranches de conformisme aussi pros que stériles. Et seul un aficionado forcené du genre, qui se sera jeté sur ‘The Reckoning’ sans réfléchir et qui aura pris le temps de l’écouter plusieurs fois avant de se faire une opinion, prendra le temps de les déceler. Le touriste metal de base, lui, aura vite fait de reposer ARISE dans le bac à soldes marqué ‘clones’ dans lequel il l’aura trouvé… Une future victime du délit de faciès?!
Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 12/20 | Nb de lectures : 12335