ARIES - D'ombres et de flammes (Autoproduction) - 07/09/2015 @ 07h13
La fouille de l’UG est un peu comme une chasse au trésor. Armé de ton détecteur de metal précieux (tu noteras l’absence volontaire d’accent au mot metal, toi, au fond, qui ne suit pas), il arrive (parfois) que l’on tombe sur de véritables pépites et (souvent) sur de sombres merdes. Ariès vient à moi avec son premier EP, D’ombres et de flammes, autoproduit et sans que j’en ai jamais entendu parler auparavant. Et s’il faut être honnête – ce que je crois être -, c’est que, certes, on ne tient pas une pépite mais dans le même temps, on est très très loin de la sombre bouse. Ariès sort ici un EP très classique sur la forme mais, à mon sens, suffisamment pertinent sur le fond pour envisager l’avenir avec une certaine sérénité. Car le combo ne manque pas de points forts.

D’abord le son. C’est vrai que c’est harsh. C’est vrai que, comme un Fisherman’s friends, ça arrache la gueule. Mais ce son, c’est le seul qui convient à ce type de BM, très rapide, très sale, celui qui se vautre dans l’ignominie. Et, de fait, la voix est à l’unisson, possédée, arrachée, démente (proche, j’ai trouvé, de Nocturnal Depression). "D’ombres et de flammes", le premier titre, s’articule ainsi autour de ces préceptes pour un rendu à mon sens très pertinent.

Ensuite, la structure des titres. La recherche de mélodies est intéressante, souvent réussie (sur "Poussières de renaissance" ; l’intro d’"Hyperborée"), parfois un peu naïve (sur "Souvenir du pays de France" par exemple) mais elle a le grand mérite d’exister. Les titres sont ainsi relativement aérés, ce qui est un plus lorsqu’on possède ce son. Alors c’est vrai que, d’une certaine façon, l’originalité n’est pas toujours au rendez-vous, que le tout est assez classique, on l’a dit, sur la forme. Mais qu’importe car l’architecture des titres laisse entrevoir de vraies possibilités (ces petits leads sympas dès la 5’ sur "D’ombres et de flammes", qui permettent au morceau de rebondir ; les blasts mêlés aux mélodies sur "Hyperborée", qui offrent une grande dynamique au titre).

Enfin, une véritable identité visuelle, qui se traduit notamment par un artwork très agréable et bien adapté aux propos du combo. De même, un travail évident a été réalisé sur les lyrics, ce qui est toujours un plus appréciable. Si le chant en français peut dérouter de prime abord, comme chez Peste Noire, on s’y adapte très rapidement.

On ne regrettera finalement – et c’est un peu paradoxal – que ce son si harsh, si adapté au propos soit finalement un peu light, trop faiblard au final, comme la batterie elle-même qui gagnerait à prendre du muscle (sur "Souvenir du pays de France", elle est un peu inoffensive par exemple). Je pense également que la présence de ponts plus nombreux serait bénéfique au groupe en ce qu’ils offriraient à sa musique de plus grandes variations, notamment sur le terrain des mélodies.

Ce premier EP reste certes relativement classique mais des éléments de progression existent (travail sur le son, à renforcer dans sa puissance, sur les mélodies), qui permettent de penser qu’Ariès pourrait bien passer un cap assez rapidement. En attendant, découvrez sans hésiter ce premier EP intéressant et sans prétention.




Rédigé par : Raziel | 6.5/10 | Nb de lectures : 8217




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