Bon… ben j’ai pas grand-chose à dire sur ce disque, le track by track en Hero expliquant à peu près tout, je ne vous ferai pas l’affront de paraphraser les divines paroles de SAS, tout a été dit. Voilà c’est bon, on peut aller se coucher ? Quoi ch’ui viré ? Je développe alors ? OK… bon, ben le seul truc intéressant est : est-ce que ce disque m’a plu ?

C’est d’un grand OUI franc et massif que je vous répond… cet album est bon, il est même excellent. Comparé à « The Monotonous Moment of a Monologue » cet album est plus accessible. C’est véritablement la musique qui « illumine » ces 48 minutes. Je ne suis pas un grand amateur de Doom, j’en ai même une vision assez réductrice : gratte lourde et ultra lente, chant monocorde et désespéré, disque de 78 minutes… indigestion garantie. Bref, je ne suis pas le grand spécialiste de cette discipline vous l’aurez compris, c’est pour cela que j’ai du mal à qualifier ce disque de Doom. Certes, je ne passerais pas ce disque au bal musette de la fête des Cerises de Westhoffen, mais il est nettement plus optimiste que MMOAM. La faute à qui ? A cette gratte et ses soli éblouissants. Le trio basse/batterie/gratte nous gratifie d’un nombre important de passages somptueux qui vous reste en tête toute la journée. Il ne m’aura pas fallu beaucoup d’écoutes pour mémoriser ce disque. C’est d’ailleurs les mélodies des titres que l’on retient en premier. Au bout de la 4ème écoute, je connaissais déjà tous les titres. Ce n’est qu’après que j’ai pu me concentrer sur le chant. Un chant également plus « éclatant » que MMOAM, malgré la diminution des growls et l’usage à outrance du chant plaintif. Là aussi, les lignes de chant sont plus mélodiques que sur MMOAM.

Une des autres questions que l’on est en droit de se poser : pourquoi Argile et Misanthrope ? Est-ce si différent de ce que fait Misanthrope ? Misargile et Argenthrope, la schziophrénie est-elle avérée ? De prime abord les différences ne sont pas flagrantes. Si l’on joue au jeu des 7 erreurs, on constate :
1. - le line-up n’est pas le même (seul Anthony Scemama est absent). 2. – y’a pas de clavier 3. – le chant est plus triste 4.- Le chant est en anglais (quasi). 5.- SAS n’a pas de chemises à jabot 6.- y’a pas les paroles complètes dans le livret (ça fait braire !!!) 7.- on n’a pas de beau digipak (certes, un beau bîitier cristal, mais je préfère le digipak).

J’ai un peu ramé sur la fin mais l’essentiel est là. En définitive je dirai surtout que la musique est plus brute de fonderie que dans Misanthrope. Alors je dis oui, Argile a une légitimité certaine. Ce n’est pas un pâle ersatz de ce que fait Misanthrope, même si les titres transposés d’un groupe à l’autre ne ferait pas tache. Comparé à MMOAM, je préfère ce disque. Comme Argile est amené à n’être qu’un one-shot composé de ces 2 disques, je mettrai donc un note globale à ce side-project qui, il est vrai peut s’écouter d’une seule traite, la face B étant "Monumental Monolith".

Bon, que peut-on leur souhaiter ? Le succès ? Non… surtout pas… j’espère juste que la déprime les gagnera de nouveau, et, plutôt que de bouffer du Prozac, qu’ils nous pondent un troisième opus !


Rédigé par : Kurglom | 16/20 | Nb de lectures : 14183