Il y a, il y a eu et il y aura tellement de bons groupes en Scandinavie que c'en est presque gênant. Quand un projet talentueux refait son come-back après quelques années de silence et que le résultat est bon, il ne faut surtout pas bouder son plaisir.
"Come on, Barbie, let's go party, ha ha ha, yeah"
"Come on, Barbie, let's go party, oooh, oooh "
Heu... stop!
Excusez-moi, il y a gourance. J'avais un peu trop vite lu Aqua sur la pochette, mais en fait il s'agit d'Arckanum. Bon, on va reprendre. M'enfin, Aqua s'est reformé en 2007 et prévoit un nouvel album le 3 octobre. Donc, mettez des sous de côté quand même.

Donc, voici un nouvel album pour Arckanum dont le leader suit le fil de son inspiration. Un opus par an depuis Antikosmos, sans compter split et EP; Shamaatae est toujours dans une période propice à l'écriture musicale. Sviga Lae n'a pas marqué les mémoires, mais il venait après l'énormissime ÞÞÞÞÞÞÞÞÞÞÞ. Il est probable que Helvitismyrkr laisse encore moins de souvenirs que son prédécesseur.

Première évidence: Arckanum ne crée logiquement plus la surprise. Les riffs thrashy du Suédois des bois sont attendus par les fans, la production-maison est farpaitement connue. Et il faut avouer que Shamaatae nous sert encore une fois le black à l'ancienne auquel il nous a habitués depuis trois albums. Pour le reste, les thèmes proposés sont en-deçà. Après le démarrage classique mais efficace "Helvitt", l'album ne décolle jamais vraiment. La faute probablement à des passages mid-tempos inutiles. On commence même à s'emmerder un peu sur la seconde partie de l'opus qui traîne en longueur à partir de l'instrumental "In Svarta". "Nifldreki" offre un début intéressant puis tourne en rond. "Svartr ok Thursligr" virevolte entre les riffs typiques et les riffs pas terribles, malgré l'apport bienvenu de quelques touches de violon sur le final. La conclusion de l'album s'oublie trop vite.

Un album d'Arckanum est toujours un petit coup de frais dans une scène quelque peu sclérosée. Force est de reconnaître que Helvitismyrkr n'est pas pour autant un grand crû du Suédois encapuchonné. Plutôt que chercher à signer sur le label le plus porteur possible, je me dis que Shamaatae devrait peut-être songer à faire un nouveau break. Histoire de revenir plus inspiré dans trois-quatre ans. Un album correct, à condition de ne pas avoir dévoré le reste de sa discographie.


Rédigé par : Prince de Lu | 12/20 | Nb de lectures : 14234