ARBALEST est une toute jeune formation autrichienne, ayant à peine 1 an et demi d’existence à son actif. Définissant leur musique comme du « progressive synth core », le groupe nous sort son 1er full lengh avec ce "Harbinger Of Devolution".

Mais ça sonne comment du « progressive synth core » ? C’est ce que ce premier jet d’ARBALEST va nous faire découvrir. L’album débute par "Harbingers…", intro technoïde, assez calme d’ailleurs, presque jungle, mais pour le moins anecdotique. « New Breed » nous plonge enfin dans le bain, et donc le constat est là : du « progressive synth core » n’est tout simplement que du métalcore, soutenu par des ambiances électros. Bon, ça va, on n'a pas droit à un énième groupe de deathcore pour dancefloor, c’est déjà pas mal.
Les Autrichiens envoient la sauce comme il faut, mais tout ça manque un peu de cojones tout de même. Si la musique d’ARBALEST n’est pas indigeste, il faut bien admettre après écoute de ce "Harbinger Of Devolution" que l’ennui s’installe un peu trop vite au fil des écoutes et de la durée du disque. En effet, l’ensemble des compos du groupe repose sur des tempos mid-tempo très bien exécutées, mais qui ne décollent jamais. Il n’y a pas vraiment de véritables variations au niveau des titres et l’ambiance, sûrement lourde et pesante que le groupe voulait donner, n’est pas bien retranscrit. La faute à une production un chouille mollassonne (étrange étant donné qu’elle est loin d’être merdique) et une batterie qui repique quasiment tout le temps les mêmes plans. Le chant y est aussi pour beaucoup dans ce ressenti. Évoluant dans un registre –core, il est malheureusement assez linéaire, et donc ennuyeux au bout d’un moment, mais a le mérite de ne pas tomber dans les clichés du style. Voilà pour les gros points négatifs.
Car oui, ce premier album des ARBALEST n’est pas une bouse, non, quand même pas. Le groupe a tout de même un bon sens de la composition et sait nous gratifier de bons titres. La preuve en est avec "Aurora" et ses rythmiques presque MESHUGGesques, accompagné d’une bonne ambiance apportée par le synthé du groupe. "…Of Devolution", titre instrumental, passe très bien lui aussi et contraste par rapport au reste de l’album. On pourra aussi citer "Life Is Only As Tight As You Wear It", dernier titre de l’album, avec son riff d’intro fortement pompé sur le "Révolution Is My Name" de PANTERA.

Donc voilà, le réel souci avec ce "Harbingers Of Devolution", c’est ce manque de niaque. Je pense que certains titres auraient pu un peu plus sortir du lot avec plus de pêche et une prod un tantinet plus massive. Mais bon, pour un premier album ARBALEST s’en sort quand même avec les honneurs.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 12/20 | Nb de lectures : 12471