Aquilon est une groupe français à qui l’on (désolé pour le jeux de mot digne de maître cappelo) doit un très bon mini cd de 22 minutes « Les ombres de quatre murs » agrémenté d’une plage cd rom plus que fournie avec deux clips live, la bio, des Mp3 et tout ce qui faut. Les six membres de cette formation ont eu le temps de faire leurs armes au sein de plusieurs formations par le passé, c’est donc en musiciens aguerris qu’on les retrouve dans Aquilon fermement décidés à allier mélodie et agressivité. La mélodie se retrouve essentiellement dans les lignes de synthés, les guitares et les chœurs féminins ; l’agressivité vient quant à elle du chant masculin carrément death/black. Difficile d’enfermer Aquilon dans une catégorie et de lui coller une étiquette sur le dos, le groupe prenant un malin plaisir à brouiller les pistes tout au long des cinq morceaux présents sur cet opus. Une chose est sure, on ne va pas les enfermer dans la case « manchots » parce qu’ils savent se servir de leurs instruments ces gars là, je devrai plutôt dire ces musiciens car deux demoiselles font partie du groupe. Concernant les compos, il n’y a rien à dire, le groupe frappe fort d’entrée de jeu avec le morceau qui a donné son nom au cd, le refrain reste gravé dans la tête à la première écoute, le chant bien que death black est compréhensible, les synthés sont bien entraînants, la rythmique efficace, résultat à la deuxième écoute on se surprend à chanter tout seul en secouant la tête, en général c’est bon signe. La suite se révèle tout aussi intéressante, le deuxième morceau laisse la part belle à des guitares progressives sur les rythmiques, le chant féminin fait son apparition en accompagnement du chant criard, la double grosse caisse se met en marche, les synthés sont toujours imposants. Le travail de composition et les capacités techniques des musiciens (cette intro à la basse) sont pleinement mis à profit sur le morceau suivant qui regorge de changements de rythme et qui laisse la part belle à l’expérimentation, on sent qu’ils se sont fait plaisir et qu’ils ont cédé à toutes les pulsions qui leur passaient par la tête.
Plusieurs noms me viennent à l’esprit quand j’écoute cet opus, quelques passages évoque du vieux In flames, le mélange chant masculin/chant féminin me rappelle Dismal euphony dans ce qu’il a fait de mieux et même Orphanage par moments. Bref tout ici sent bon le professionnalisme, je vais faire la fine bouche en disant que la prod manque un poil de puissance mais pour une auto prod justement c’est déjà mieux que beaucoup de groupes pro. Ajoutons à cela que le groupe se montre aussi efficace sur scène que sur Cd, vous savez donc ce qui vous reste à faire.



Rédigé par : dark tranquilou | 4.25/5 | Nb de lectures : 8564