J'ai beau essayer de me raisonner mais le patronyme de ce groupe me fait inévitablement penser à une marque de schampoing. "Aquilon,l'ami des cheveux longs". Pas mal non ? Plaisanterie mise à part, Aquilon nous vient de la région Rhone-Alpes et officie sous forme de sextet. Le chant est réparti entre les prénommés Anne et Alexandre. Le garçon officie dans un style assez criard, à la limite entre death et dark-metal et la fille vient apporter un soutien vocal avec une voix chaude, assez pop. Au niveau du style, on peut penser à du goth/dark metal plutôt pêchu ou alors à même à des actes plus sombres comme Rotting Christ par exemple. Le clavier occupe une place assez importante et les guitares souffrent parfois un peu de cette hégémonie malgré une production signée par un transfuge de Gojira. On se consolera en se disant qu'on y gagne considérablement en clarté. Le chant est partagé entre le français et l'anglais et ce premier album fait vraiment figure de kaléidoscope parfois déconcertant.
Mon avis sur Aquilon est du même style que celui que j'avais sur Leiden, comme par hasard compagnon de label, à savoir qu'ils me donnent l'impression d'un groupe qui se cherche encore, qui n'a pas tout à fait trouvé sa voie définitive. Cette relative naiveté peut s'avérer être un avantage mais le résultat est parfois un tantinet hésitant. A côté de très bonnes mélodies, on trouve ponctuellement des passages plus téléphonés ou prévisibles, des arrangements mal équilibrés ou des idées qui auraient mérité un plus large développement. Je pense au travail de grattes qui paraît des fois trop humble. Les vocaux sont corrects mais sans plus. On ne trouvera pas ici de prestations vocales exceptionnelles, surtout du côté féminin. Dans l'ensemble, ces vocalises sont vraiment trop banales. On va sagement attendre la suite pour se faire une idée plus précise du potentiel de Aquilon. Sur ce coup là, je n'ai pas vraiment accroché.


Rédigé par : Loufi | 12/20 | Nb de lectures : 9339