APPARITION - Drowned in Questions (CasketMusic/Copro/Season of Mist) - 28/06/2006 @ 10h08
APPARITION est un combo britannique formé en 2004 à partir des cendres du groupe ASPHYXIATOR, un groupe de death-gothic resté dans l'ombre. Fini le death-goth et place avec ce nouveau projet au sacro-saint metal-goth à chanteuse. Se clamant dans la mouvance de LACUNA COIL ou EVANESCENCE, on peut se dire à l'écoute de "Drowned in Questions" qu'il y en a qui ont les chevilles qui enflent…
S'ouvrant sur "Frozen Roses", on est immédiatement frappé par la faiblesse de la production. Le groupe, signé par Casket Music et s'étant alloué pourtant les services de PAUL JOHNSON (CATHEDRAL, PITCHSHIFTER, GOMORRAH), possède en effet un son digne d'une démo… Première approche étrange et plutôt déstabilisante car au final, les morceaux sont mal mixés et on ne ressent pas grand chose à l'écoute des 12 titres de "Drowned in Questions". C'est dans ces moments que je me rappelle d'une phrase que m'avait sorti le père d'un ami, ingé son sur Paris: si le groupe est mauvais, l'ingé-son se doit d'améliorer la copie le mieux qu'il le peut mais il ne peut pas non plus toujours faire des miracles. Alors que vaut dès lors APPARITION?
Surfant sur la vague du metal-goth, on ne peut pas dire que cet album va casser trois pattes à un canard. Les idées de riffs, quand on les discerne au sein du mix, sont relativement bateau et rappellent à quelques moments les idées d'un NIGHTWISH mais en moins bien maîtrisé, notamment lorsque le guitariste entame quelques solos hasardeux pas toujours nickels. La section rythmique quant à elle ne donne pas toujours l'impression d'être dedans et reste par ailleurs assez sobre, sans faire de coups d'éclats, ce qui donne un rendu final malheureusement trop plat. Reste ensuite les deux figures de proue du groupe, la claviériste Jen et la chanteuse Annabelle. En lisant la feuille promo, on s'aperçoit que les deux demoiselles sont annoncées comme étant aux antipodes l'une de l'autre: la première étant apparemment une furie alors que la seconde est beaucoup plus réservée. Et bien sans surprises, on retrouve ce sentiment au travers de leurs prestations: les parties de claviers de Jen se révèlent trop envahissantes et sont en plus peu folichonnes comparé à ce que nous fournissent certains groupe dans le domaine, tandis que la voix d'Annabelle est plus que réservée, manque de relief et n'arrive pas vraiment à s'imposer au milieu des parties instrumentales. Pour ne pas dépareiller dans le paysage metal/goth actuel, le groupe se fend de ses petites ballades mêlant piano et chant pour l'instant mélancolique de l'album. Une nouvelle fois ça passe en utilisant les canons du genre mais où est passée l'originalité et la personnalité là-dedans…
Manque de charisme, musique approximative, mixe qui dessert l'album ce qui reste toujours surprenant dans ce cas pour un groupe signé, APPARITION se doit de réviser sa copie et de trouver des réponses à toutes les questions qu'il se pose. On y trouve quelques bonnes idées mais l'album est sincèrement ennuyeux car tout le temps prévisible. Pour résumer, l'écoute de "Drowned in Questions" m'en soulève une sans faire bouger l'autre et j'arrive même à cette conclusion: n'est pas EVANESCENCE qui veut…
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S'ouvrant sur "Frozen Roses", on est immédiatement frappé par la faiblesse de la production. Le groupe, signé par Casket Music et s'étant alloué pourtant les services de PAUL JOHNSON (CATHEDRAL, PITCHSHIFTER, GOMORRAH), possède en effet un son digne d'une démo… Première approche étrange et plutôt déstabilisante car au final, les morceaux sont mal mixés et on ne ressent pas grand chose à l'écoute des 12 titres de "Drowned in Questions". C'est dans ces moments que je me rappelle d'une phrase que m'avait sorti le père d'un ami, ingé son sur Paris: si le groupe est mauvais, l'ingé-son se doit d'améliorer la copie le mieux qu'il le peut mais il ne peut pas non plus toujours faire des miracles. Alors que vaut dès lors APPARITION?
Surfant sur la vague du metal-goth, on ne peut pas dire que cet album va casser trois pattes à un canard. Les idées de riffs, quand on les discerne au sein du mix, sont relativement bateau et rappellent à quelques moments les idées d'un NIGHTWISH mais en moins bien maîtrisé, notamment lorsque le guitariste entame quelques solos hasardeux pas toujours nickels. La section rythmique quant à elle ne donne pas toujours l'impression d'être dedans et reste par ailleurs assez sobre, sans faire de coups d'éclats, ce qui donne un rendu final malheureusement trop plat. Reste ensuite les deux figures de proue du groupe, la claviériste Jen et la chanteuse Annabelle. En lisant la feuille promo, on s'aperçoit que les deux demoiselles sont annoncées comme étant aux antipodes l'une de l'autre: la première étant apparemment une furie alors que la seconde est beaucoup plus réservée. Et bien sans surprises, on retrouve ce sentiment au travers de leurs prestations: les parties de claviers de Jen se révèlent trop envahissantes et sont en plus peu folichonnes comparé à ce que nous fournissent certains groupe dans le domaine, tandis que la voix d'Annabelle est plus que réservée, manque de relief et n'arrive pas vraiment à s'imposer au milieu des parties instrumentales. Pour ne pas dépareiller dans le paysage metal/goth actuel, le groupe se fend de ses petites ballades mêlant piano et chant pour l'instant mélancolique de l'album. Une nouvelle fois ça passe en utilisant les canons du genre mais où est passée l'originalité et la personnalité là-dedans…
Manque de charisme, musique approximative, mixe qui dessert l'album ce qui reste toujours surprenant dans ce cas pour un groupe signé, APPARITION se doit de réviser sa copie et de trouver des réponses à toutes les questions qu'il se pose. On y trouve quelques bonnes idées mais l'album est sincèrement ennuyeux car tout le temps prévisible. Pour résumer, l'écoute de "Drowned in Questions" m'en soulève une sans faire bouger l'autre et j'arrive même à cette conclusion: n'est pas EVANESCENCE qui veut…
Rédigé par : Foofur | 05/20 | Nb de lectures : 12589