ANY FACE - Perpetual Motion of Deceit (Nadir/Season of Mist) - 23/06/2014 @ 07h20
Régulièrement quand on voit un nom, un logo ou un label on peut savoir d’avance que ça ne sera pas super, et pas besoin d’avoir une boule de cristal ou de consulter Madame Irma pour le deviner. Les exemples de ce genre sont nombreux : les films avec Dolph Lundgren ou Steven Seagal, les nanars avec « Ninja » dans le titre ou bien les nouvelles productions signées par Buil2Kill et Nadir Music.
Comment pourrait-on avoir un avis différent du label transalpin tant celui-ci nous abreuve de groupes hautement improbables qui feraient passer du STRIBORG pour du DARKTHRONE, mais parfois on ne sait plus trop s’il faut en rire ou en pleurer et malheureusement une fois de plus on se demande comment les responsables du label osent sortir une chose pareille. Surdité, merde dans les oreilles, excès en tout genre… ? Vaste question mais quand on entend le résultat final il y’a de quoi se la poser… mais allons au but désormais !
ANY FACE s’est formé à Varèse en 2000 et du death assez old-school des débuts a évolué vers un death metal à influences progressives et agrémenté de passages de mathcore et jazzy. Indéniablement les lombards cherchent à chaque fois à innover, sans doute aussi que les nombreux changements de line-up y sont pour quelquechose car à part le bassiste Davide Stura personne n’est là depuis le début. Soit ce dernier est un perfectionniste ou un tyran et du coup les autres membres préféraient se barrer plutôt que d’en venir aux mains, ou bien se rendaient-ils compte du niveau global et quittaient le navire avant qu’il ne sombre totalement.
Il faut dire que dès qu’on entend « Twisted Motion of Deceit » on en reste sans voix, au propre comme au figuré, tant cette dernière est juste insupportable (tout comme la pochette absolument immonde). On se dit que la suite sera un peu mieux avec « Fading in Confusion » qui est justement tellement confus et barré qu’on n’y comprend rien du tout. Les riffs ont l’air d’avoir été posés les uns par-dessus les autres, la production est également pourvue de défauts avec une batterie très en avant qui ne sonne vraiment pas naturelle, celle-ci très froide met en avant la basse (dont les parties sont assez réussies d’ailleurs) et aussi les chœurs qui sont comme la voix, c’est-à-dire insupportables.
Le quartet essaie plein de choses sur cet opus car on y trouve pêle-mêle du progressif, du jazz et même du symphonique à chanteuse (avec Sara Usai qui a été l’ancienne chanteuse de la formation de 2000 à 2006 et qui a été invitée pour « Enduring Captivity » datant de 2004) mais tout cela n’arrive pas à être homogène sur la durée sauf les solos qui sont vraiment pas mal et qui remontent un peu le niveau général. Il est à noter que l’instrumental « Perpetual Motion of Deceit » est paradoxalement pas mal du tout, ce titre plutôt harmonieux et calme nous montre que les mecs savent faire quelquechose d’intéressant quand ils reviennent à plus de simplicité.
Sans être le calvaire auditif qu’on pouvait redouter au début de l’écoute on est quand même très loin du compte et au bout des 39 minutes on ne sait pas trop où le groupe a voulu aller en scotchant toute cette variété de genres petits bouts par petits bouts, toujours est-il qu’à vouloir trop en faire on décroche totalement en cours de route, et que plus de simplicité pourrait leur être bénéfique car on voit bien que les mecs maîtrisent les instruments, à eux maintenant d’arriver à faire des compositions qui en valent la peine.
J'aime assez l'extrait mis en ligne, ça me rappelle la façon dont pouvait être pratiqué le Techno Death à la fin des années 90.
La voix fait certes assez Hard Core et le mixage est assez sec mais ça se laisse écouter.
Moshimosher Membre enregistré
Posté le: 23/06/2014 à 18h28 - (112650)
C'est vrai que la voix fait hardcore... En tout cas, perso, j'aime bien la voix, la musique, le son et leur précédent album (que je n'avais payé que 3 euros pour un CD flambant neuf... ça fait toujours plaisir)... :)
Bon, pour le coup, j'ai tout de même l'impression de préférer ce qu'ils faisaient avant... Mais bon, comparer un album et un morceau, c'est pas trop équitable... :)
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Comment pourrait-on avoir un avis différent du label transalpin tant celui-ci nous abreuve de groupes hautement improbables qui feraient passer du STRIBORG pour du DARKTHRONE, mais parfois on ne sait plus trop s’il faut en rire ou en pleurer et malheureusement une fois de plus on se demande comment les responsables du label osent sortir une chose pareille. Surdité, merde dans les oreilles, excès en tout genre… ? Vaste question mais quand on entend le résultat final il y’a de quoi se la poser… mais allons au but désormais !
ANY FACE s’est formé à Varèse en 2000 et du death assez old-school des débuts a évolué vers un death metal à influences progressives et agrémenté de passages de mathcore et jazzy. Indéniablement les lombards cherchent à chaque fois à innover, sans doute aussi que les nombreux changements de line-up y sont pour quelquechose car à part le bassiste Davide Stura personne n’est là depuis le début. Soit ce dernier est un perfectionniste ou un tyran et du coup les autres membres préféraient se barrer plutôt que d’en venir aux mains, ou bien se rendaient-ils compte du niveau global et quittaient le navire avant qu’il ne sombre totalement.
Il faut dire que dès qu’on entend « Twisted Motion of Deceit » on en reste sans voix, au propre comme au figuré, tant cette dernière est juste insupportable (tout comme la pochette absolument immonde). On se dit que la suite sera un peu mieux avec « Fading in Confusion » qui est justement tellement confus et barré qu’on n’y comprend rien du tout. Les riffs ont l’air d’avoir été posés les uns par-dessus les autres, la production est également pourvue de défauts avec une batterie très en avant qui ne sonne vraiment pas naturelle, celle-ci très froide met en avant la basse (dont les parties sont assez réussies d’ailleurs) et aussi les chœurs qui sont comme la voix, c’est-à-dire insupportables.
Le quartet essaie plein de choses sur cet opus car on y trouve pêle-mêle du progressif, du jazz et même du symphonique à chanteuse (avec Sara Usai qui a été l’ancienne chanteuse de la formation de 2000 à 2006 et qui a été invitée pour « Enduring Captivity » datant de 2004) mais tout cela n’arrive pas à être homogène sur la durée sauf les solos qui sont vraiment pas mal et qui remontent un peu le niveau général. Il est à noter que l’instrumental « Perpetual Motion of Deceit » est paradoxalement pas mal du tout, ce titre plutôt harmonieux et calme nous montre que les mecs savent faire quelquechose d’intéressant quand ils reviennent à plus de simplicité.
Sans être le calvaire auditif qu’on pouvait redouter au début de l’écoute on est quand même très loin du compte et au bout des 39 minutes on ne sait pas trop où le groupe a voulu aller en scotchant toute cette variété de genres petits bouts par petits bouts, toujours est-il qu’à vouloir trop en faire on décroche totalement en cours de route, et que plus de simplicité pourrait leur être bénéfique car on voit bien que les mecs maîtrisent les instruments, à eux maintenant d’arriver à faire des compositions qui en valent la peine.
Rédigé par : GabinEastwood | 09/20 | Nb de lectures : 11678