Ce groupe espagnol qui à déjà une démo à son actif m’a ému. Je n’ai pu m’empêcher de penser en écoutant cet album à tous les petits jeunes apprentis footballeurs que l’on retrouve dans les clubs poussins de France et de Navarre. Ils sont jeunes, ils ont une passion et ils veulent ressembler à leur idole Zidane. Ici on se fout royalement du ballon et on lui préfère la guitare, on se contrefout de zidane et du ballon d’or mais on se verrait bien sur la plus haute marche du melodic death métal.
Tout le monde le sait, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus et malheureusement pour Anvil Of Doom, malgré des qualités évidentes et aussi appliqué soit il, je ne vois pas comment le groupe atteindrait le peloton de tête. La technique est très bonne, la volonté est là mais la touche de réel génie désormais nécessaire pour réussir dans ce style n’est pas décelable. D’ailleurs le groupe cite lui même des influences hyper standard : Children of Bodom, Arch Enemy, In Flames, Soilwork, Death...il les partagent avec 100% des groupes de melodic death metal, dur dur d’être original dans ce contexte. Anvil of Doom s’est fixé pour but d’allier la mélodie du death de Göteborg à des éléments plus power métal du début des 90’s,. Il y arrive très bien et nous pond des morceaux très accrocheurs tant et si bien qu’une impression de familiarité se dégage dés la première écoute.
Il y a sur ce disque deux points positifs : le chant et les guitares. Au lieu d’utiliser un chant monocorde rébarbatif sur la longueur le chanteur alterne passages criés à la suédoise et chant plus guttural ce qui casse d’une certaine façon la monotonie «Mr. Suic’hyde », on entend également à de rares occasions quelques petit cris de chauve souris à la dani . Les guitaristes tirent royalement leur épingle du jeu avec une technique impeccable et des solos finement exécutés rappelant parfois le Death de la grande époque et le Dark tranquillity des débuts. Mélangeant grosses rythmiques et mélodies la sauce prend immédiatement. Un titre comme « ...waiting » nous offre même une plage plus atmo en son milieu et se termine comme un extrait de « skydancer » de DT, c’est dire que les choses sont bien faites. Par contre le gros point négatif est le manque cruel de puissance de la production. Ne rendant nullement justice aux compos du groupe elle risque d’en rebuter plus d’un et d’empêcher le combo de s’exporter. La comparaison avec les productions scandinaves est sans appel. La prod ne fait pas tout me direz vous mais dans la surabondance de sorties cela compte pour le choix final. Notons également que le groupe possède un synthé mais ne s’en sert que très peu, pas de duel guitares/synthés à la children mais deux trois accords plaqués de temps en temps et quelques bidouillages. Légèrement nostalgique cet album nous ramène dix ans en arrière quand le death mélodique n’était pas noyé dans les synthés et que les groupes démontraient que technique, mélodie et agressivité se mariaient à merveille. Faites abstraction de la prod et vous passerez un moment sympathique.
Alors voilà, je suis ému parce qu’avec une production en béton armé et une sortie décalée de quelques années auparavant ce groupe aurait pu être installer sur le trône tant convoité. Mais en 2004 d’autres ont déjà régné et des têtes sont tombées.


Rédigé par : dark tranquilou | 13/20 | Nb de lectures : 10266